L'euro grimpait cette semaine face à un dollar toujours sous pression après un discours prudent du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, qui a confirmé que l'institution était disposée à augmenter son soutien à l'économie du pays si nécessaire. Peu avant la clôture, l'euro valait 1,2587 dollar, contre 1,2504 dollar jeudi en clôture. La monnaie unique est montée vendredi vers la mi-séance à 1,2638 dollar, son niveau le plus élevé depuis le 2 juillet. L'euro progressait également face au yen, à 98,56 yens contre 98,26 yens jeudi soir. Le dollar reculait face à la devise nippone, à 78,31 yens contre 78,59 la veille. La livre britannique reculait face à l'euro, à 0,7933 pence pour un euro, et progressait face au billet vert, à 1,5866 dollar. La devise helvétique restait stable face à l'euro, à 1,2008 franc suisse pour un euro, et gagnait du terrain face au billet vert, à 0,9540 franc suisse pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,3486 yuans pour un dollar contre 6,3496 yuans la veille. "Le discours de M. Bernanke n'a pas changé la donne mais plutôt confirmé que la Fed était satisfaite de sa politique monétaire et que l'on pouvait s'attendre" à plus d'action à l'avenir, commentait Alejandro Zambrano, analyste chez FXCM. De plus, alors que la reprise de la première économie mondiale reste terne, "il y toujours un espoir de voir la Fed agir lors de sa prochaine réunion de politique monétaire en septembre", commentait Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com. Mme Brooks notait par ailleurs que "dans l'ensemble, le séminaire de Jackson Hole n'avait rien changé pour le marché qui tournait désormais toute son attention vers la BCE (Banque centrale européenne)" dont la décision de politique monétaire est attendue le 6 septembre. Les spéculations persistantes d'une action prochaine de la BCE pour enrayer les coûts d'emprunt des pays en difficulté de la zone euro continuaient d'ailleurs de donner un coup de pouce à l'euro. Par ailleurs, le ministre espagnol de l'Economie Luis de Guindos a tenté de rassurer le marché en assurant que le fonds de liquidité de 18 milliards d'euros créé par l'Etat central serait "suffisant" pour assister les régions du pays, qui multiplient ces jours-ci les demandes d'aide financières.