Le géant français de l'énergie EDF, qui cherche de nouveaux partenaires pour ses projets de construction de centrales nucléaires au Royaume-Uni, a tenu des discussions avec des groupes chinois, affirmaient, avant-hier, des quotidiens britanniques. Citant des sources proches du dossier, le Financial Times assure dans son édition en ligne qu'EDF a discuté avec des groupes chinois contrôlés par l'Etat d'un partage du fardeau financier de son projet de construction de réacteurs à Hinkley Point dans le Somerset, dans l'ouest de l'Angleterre. Le Guardian, qui se fonde sur des sources industrielles bien informées, précise de son côté que le géant français a discuté avec State Nuclear Power Technology Corporation (SNPTC) et China Guangdong Nuclear Power Corporation (CGNPC). Le FT note toutefois qu'un investissement chinois dans un domaine sensible politiquement comme le nucléaire, pourrait être controversé au Royaume-Uni. Nous avons toujours dit que nous étions ouvert à l'idée que d'autres partenaires investissent dans le projet, a indiqué EDF Energy, filiale d'EDF au Royaume-Uni, dans un communiqué, sans confirmer des discussions avec des groupes chinois. Etant donné que nous approchons de notre décision finale d'investissement, il est approprié d'envisager des options de financement incluant la recherche de partenaires supplémentaires mais il est toutefois trop tôt pour dire quoi que ce soit à propos de l'issue de cette recherche, a ajouté le groupe. Fin juillet, le directeur financier d'EDF avait en effet indiqué que le groupe cherchait à attirer de nouveaux partenaires. L'objectif d'EDF a toujours été et reste de contrôler les opérations, le projet (...) mais ceci ne nécessite pas obligatoirement que nous soyons à 80% (...) C'est pourquoi nous envisageons la possibilité d'ouvrir un petit peu plus le capital de ces projets, en trouvant de nouveaux partenaires, avait déclaré Thomas Piquemal. EDF projette de construire en tout quatre réacteurs de type EPR outre-Manche, dont le premier est censé entrer en service fin 2018-début 2019. Il s'est déjà allié à l'énergéticien britannique Centrica qui dispose de 20% de la société en charge du projet.