Cette opération d'un montant de 1,9 milliard de dollars aboutira à l'émergence d'un groupe qui contrôlera plus d'un tiers du marché mondial de la musique. La Commission européenne va autoriser Universal Music Group, filiale de Vivendi, à racheter EMI à la banque Citigroup, a-t-on appris, avant-hier, de deux sources proches de l'opération. Le montant de la transaction s'élève à 1,9 milliard de dollars. Pour obtenir cette autorisation, Universal a proposé de céder des droits mondiaux sur certains des principaux labels et catalogues de sa cible. En mars, Bruxelles avait en effet ouvert une enquête approfondie pour examiner les éventuelles menaces pour la concurrence sur le marché de la musique. Universal a fait des concessions Universal a proposé en juillet de vendre la majeure partie de Parlophone, l'un des principaux actifs d'EMI, dont le catalogue inclut des groupes comme Coldplay et des oeuvres comme celles de Queen, avait indiqué le directeur général d'EMI Roger Faxon au personnel. Les concessions proposées par Universal incluent également la cession d'EMI Classics, de Virgin Classics, des labels Sanctuary et Co-Op d'Universal et de filiales d'EMI dans plusieurs pays européens. La Commission européenne avait averti Universal que son projet initial nuirait à la concurrence et que l'ensemble Universal-EMI devrait ramener sa part de marché globale sous 40%. Universal a depuis élargi ses propositions de concessions après un test de marché réalisé par Bruxelles, selon l'une des sources. "Le champ des concessions devrait être mondial et pas limité à l'Union européenne", a-t-on ajouté. Décision d'ici au 27 septembre La Commission s'est refusée à tout commentaire. Elle a fixé au 27 septembre la date limite de l'annonce de sa décision. La Commission fédérale du Commerce (FTC) américaine examine également l'opération Universal-EMI. EMI avait été saisie en février 2011 par Citigroup après que son précédent repreneur, le fonds britannique Terra Firma, eut fait défaut sur des prêts contractés auprès de la banque américaine. En absorbant EMI, Universal conforterait sa position de leader mondial de la musique enregistrée, devant les deux autres majors Sony et Warner, et contrôlerait plus de 50% du marché dans certains pays européens. Le nouveau groupe serait propriétaire d'un vaste catalogue de titres à succès et de stars légendaires, dont Jay-Z, Kanye West, Katy Perry et Pink Floyd.