Comme annoncé par M. Abdelkader Sellal, ministre des Ressources en eaux, lors de son dernier déplacement dans la wilaya de M'sila, la semaine passée, l'opération de sélection des entreprises qui s'occuperont de la gestion déléguée de l'eau des villes d'Oran, Constantine et Annaba, se déroulera aujourd'hui. "Les offres soumises seront analysées avant la fin de l'année", avait déclaré le ministre et c'est ce matin précisément, au siége de l'Algérienne des eaux, que sera dévoilé lesquelles des six entreprises ayant postulé seront retenues pour cette mission. De sources dignes de foi, on apprend que celles-ci seront choisies parmi les six entreprises qui ont pu aller jusqu'au bout de la procédure. Au départ, neuf entreprises se sont montrées intéressées par le projet. Elles représentent quatre nationalités, toutes européennes. Il s'agit pour les allemandes de Gelson Wasser et du groupe Humburger- Wasserwerkel ; les espagnoles Agbar Water et Canal Isabel II. L'Italie est représentée par une seule entreprise qui est Amga alors que la France continue d'être présente en force dans ce secteur de gestion des eaux par le biais de quatre entreprises : Veolea Water, la Société des eaux de Marseille, Cascal Filiale Biwater et Saner International. Toutes ces entreprises ont retiré les cahiers des charges le 25 janvier de l'année en cours, hormis l'espagnole Canal Isabel II. Les mêmes sources nous indiquent qu'après confirmation par les soumissionnaires de leur participation, par la remise définitive des dossiers pour l'offre, deux autres entreprises, qui sont le groupe Humburger- Wasserwerkel et Cascal Filiale Biwater, n'ont pas pu suivre la course. Il y a lieu de préciser que la mission assignée à ces entreprises est la même que celles actuellement assumée par le groupe français Suez dans la capitale. L'entreprise qui sera sélectionnée est appelée à assurer une gestion déléguée de la distribution de l'eau potable, à effectuer l'évaluation de la distribution de l'eau potable et à opérer une mise à niveau technologique de l'entreprise l'Algérienne des eaux. Concernant la wilaya d'Alger, le ministre, sans s'étaler sur les résultats, avait expliqué à M'sila que ce partenariat prévu pour une durée de 5 ans, est rendu nécessaire par les avancées technologiques dans le secteur et l'importance du réseau d'alimentation en eau de plus de 2500 km. Ce qui est certain, c'est que c'est la maîtrise de l'objectif réalisé par cette entreprise française Suez même qui aura incité les services de Abdelmalik Sellal à penser à généraliser cette forme de gestion. Ainsi, les responsables du secteur sont, désormais, décidés d'aller vers une gestion déléguée de l'eau dans toutes les grandes villes où le "prototype Suez " sera appliqué. Le succès de Suez reflète en grande partie la nouvelle vision de la gestion des eaux et des infrastructures. Et c'est ce qui explique sans doute l'optimisme, sinon la quiétude, des hauts responsables de ce secteur face au retard des pluies. Ces derniers qui affirment que le taux de remplissages des barrages est de 45 % en moyenne, estiment être en mesure d'assurer un approvisionnement plus au moins, régulier jusqu'octobre 2007, " quoique la prudence est dans tous les cas utile".