Le chef de la guérilla colombienne des Farc, Rodrigo Londoño, alias Timochenko, a confirmé, avant-hier, l'ouverture de négociations de paix avec le gouvernement colombien, dans un message transmis devant la presse à La Havane. Un nouveau processus de dialogue est en marche, afin de parvenir à la paix sur notre terre. Une noble et légitime aspiration que l'insurrection colombienne défend depuis déjà un demi-siècle, affirme Timochenko dans ce message enregistré. Nous avons l'espoir sincère que le régime n'essaiera pas de répéter les scénarios du passé, poursuit le chef des Farc en référence aux échecs des précédents dialogues entre les deux parties. Pour nous, la clé du succès n'est pas entre les mains du président, ni celles du commandant des Farc, mais dans celles de tous les Colombiens, a poursuivi le chef des Farc dans sa vidéo d'une vingtaine de minutes, en remerciant la Norvège, Cuba et le Venezuela qui ont contribué à la phase préparatoire des négociations. Ce message du numéro un des Farc annonce la fermeture du processus exploratoire et le début du cycle de négociations dans le cadre du difficile, mais nécessaire, chemin de construction d'une paix stable et durable pour la Colombie, a affirmé le commandant des Farc Mauricio Jaramillo en présentant la vidéo et en annonçant une nouvelle conférence de presse, jeudi dernier à La Havane. Elles auront lieu au mois d'octobre en Norvège Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé que ces négociations historiques de paix avec la guérilla des Farc, auront lieu à partir d'octobre en Norvège, afin de tenter de mettre fin à près d'un demi-siècle de conflit. Les discussions commenceront à Oslo pendant la première quinzaine d'octobre, avant de se poursuivre à la Havane, a déclaré M. Santos, dans une allocution solennelle à la nation, retransmise à la télévision depuis le palais présidentiel de Bogota. Il s'agit d'un chemin difficile, sans doute très difficile, mais un chemin que nous devons explorer, a-t-il poursuivi. Le chef de l'Etat a prévenu que le discussions avec la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ne seraient pas illimitées. Cela devra se mesurer en mois, pas en années, a-t-il souligné.