Sur les 9 sites miniers, dans différentes régions de l'intérieur et du sud du pays, concernés par l'opération d'adjudication, lancée par l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), seuls 5 sites ont été attribués hier à l'issue de la séance publique d'ouverture des plis financiers qui s'est déroulée au siège du ministère de l'Energie et des Mines. Au terme de cette opération d'ouverture des plis, l'ANPM a retenu 3 entreprises étrangères ayant soumissionné pour l'exploration de 5 sites miniers, à savoir Hammam N'bails (Guelma), Boudjabeur (Tebessa), El-Ouasta (Souk Ahras), In Ouzzal 1a et In Ouzzal 1b (Tamanrasset). Les trois soumissionnaires retenus sont deux groupements chinois, Cecomines et Socom, ainsi que le groupement canadien Mines Cancor. Ainsi, le groupement chinois Cecomines qui arrive en tête, s'est vu attribuer les sites de Hammam N'bails qui renferme de l'antimoine, du plomb et du zinc, Boudjabeur (plomb, zinc), El-Ouasta (plomb-zinc). Le groupement canadien Mines Cancor et le deuxième groupement chinois se sont vu attribué respectivement le site de In Ouzzal 1a pour le premier et le site In Ouzzal 1b pour le second, les deux sites renfermant de l'or. Le montant total des offres financières proposées par ces trois soumissionnaires s'élevaient à 2,36 millions de dollars (environ 164,2 millions de dinars) et les délais des travaux d'exploration sont fixés entre 24 et 36 mois. Pour les quatre sites restants, Damrane (cuivre), Rahmane (cuivre), Ait Oklan (fluorine), Hammimet (fluorine) et qui n'ont pas reçu d'offres, un nouvel appel d'offres sera lancé prochainement pour leur adjudication. Cependant, l'ANPM n'a pas exclu le recours à d'autres modalités pour leur attribution, selon le président du conseil d'administration de l'agence, M. Abdelkader Benyoub. Il a, par ailleurs, indiqué que l'ANPM avait "des indications positives sur l'existence de terrains diamantifères en Algérie, notamment dans les sites de Bled Elmas et Djebel Aberraz près de Reggane, dans le sud-ouest algérien". "Le potentiel de ces sites n'a pas encore été déterminé mais l'ANPM est actuellement en phase de traitement des données" disponibles, a-t-il ajouté. Depuis l'adoption de la nouvelle loi sur les mines, en 2000, au moins 530 titres miniers (permis de prospection, d'exploration et d'exploitation) ont été attribués à l'issue d'appels d'offres. Le montant total des recettes générées par l'attribution des titres miniers avoisinent, à ce jour, les 3,7 milliards de dinars. Il convient de rappeler que les nouvelles législations qui ont vu le jour en 2001 dans le cadre de la libéralisation de l'économie à la fin des années 1990, ont permis aux entreprises étrangères et privées d'investir dans le secteur minier, boostant ainsi un secteur jusque-là inerte. La dynamique ainsi créée a fait dire à Oxford Business Group que l'Algérie est sur le point de lancer une mini-révolution minière, notamment dans le secteur aurifère. "Ce n'est peut-être pas la ruée vers l'or du milieu du XIXe siècle en Amérique du Nord, mais l'Algérie entend bien lancer une mini-révolution minière en ouvrant le pays aux activités de prospection et d'exploitation", a écrit Oxford Business dans son dernier rapport périodique.