Le président Barack Obama a exhorté dans la soirée de jeudi ses partisans à ne pas abandonner leur rêve de changement, alors qu'il était investi officiellement par le parti démocrate pour briguer un second mandat à la Maison Blanche. Dans son discours de clôture de la convention de son parti, retransmis à la télévision, Barack Obama a tenté de raviver l'enthousiasme qui l'avait porté à la présidence des Etats-Unis il y a quatre ans. "Soyez-en assurés. Nos problèmes peuvent être réglés. Nous pouvons être à la hauteur des difficultés. Le chemin que nous proposons est peut-être plus difficile, mais il nous mène vers un monde meilleur", a-t-il lancé sous les vivats de l'assistance. "Vous ne m'avez pas élu pour m'entendre dire ce que vous voulez entendre. Vous m'avez élu pour vous dire la vérité. Et la vérité, c'est qu'il nous faudra davantage que quelques années pour résoudre les difficultés qui se sont accumulées au cours de cette dernière décennie", a prévenu Barack Obama. Invoquant son bilan comme l'élargissement de la protection sociale et la modification de la politique d'immigration, le locataire de la Maison Blanche a prévenu ses électeurs que s'ils se "détournent maintenant", ils se laissent "convaincre par le cynisme selon lequel le changement pour lequel nous avons combattu n'est pas possible, le changement n'aura pas lieu". A l'adresse de son adversaire républicain Mitt Romney, le président américain sortant a souligné son manque d'expérience sur le plan international, évoquant les gaffes du républicain lors d'une tournée récente à l'étranger et notamment en Grande-Bretagne. "Vous n'êtes peut-être pas prêt à la diplomatie avec Pékin si vous ne pouvez pas vous rendre aux Jeux olympiques sans insulter votre allié le plus proche". Et de mettre en garde contre Romney qui veut "nous ramener à une époque de fanfaronnades et de gaffes qui ont coûté si cher à l'Amérique". M. Obama a également déploré que son opposant appelle à des réductions d'impôts et de taxes pour régler tous les problèmes. Mitt Romney pour sa part avait souligné que le taux de chômage qui a atteint les 8,3% était la preuve que Barack Obama a échoué et que sa politique économique a affaibli les entreprises et entraîné l'aggravation du déficit national. Après près de quatre ans d'affrontements partisans et de taux de chômage élevé, le soutien du public envers Barack Obama s'est affaibli. Les sondages montrent qu'il est généralement plus apprécié au niveau personnel que son rival Mitt Romney, mais le candidat républicain est perçu comme plus apte à améliorer l'économie, qui reste le principal sujet de préoccupation des électeurs. Le président Obama doit en particulier tenter de convaincre les hommes blancs de la classe ouvrière, qui sont généralement plus favorables à Mitt Romney, de lui faire confiance.