Selon des chiffres publiés par le ministère des Finances sur son site internet, le déficit budgétaire de l'Algérie s'est établi à plus de 1 300 milliards de DA au premier semestre 2012. Un chiffre qui confirme davantage sa baisse par rapport aux prévisions prévues par le gouvernement sur un an. Sur les six premiers mois de 2012, le Trésor public a enregistré un solde global déficitaire de -1 303,1 mds de DA. Dans la loi de finances complémentaire de 2012, le gouvernement avait anticipé un déficit public de 4 116 mds de DA, aggravé par le la dépense de fonctionnement qui devrait s'accroître de 317 mds de DA. Ainsi, selon des prévisions de la loi de finances complémentaire de 2012, ce déficit projeté représente un ratio de 28% par rapport au PIB. Il faut souligner que ces dernières années, les déficits budgétaires réels sont moins importants que ceux projetés par le gouvernement dans ses lois de finances et ce en raison d'une absorption au dessus de la moyenne des crédits alloués au budget de l'Etat. Au premier semestre 2012, Le Fonds de régulation de recettes (FRR), alimenté par l'excédent de la fiscalité pétrolière a vu ses avoirs augmenter de 666,7 mds de DA. A fin 2011, ses disponibilités s'établissaient à 5 381,7 mds de DA, soit l'équivalent de 70,8 mds de dollars et 37% du PIB. La fiscalité pétrolière recouvrée durant cette période a atteint 2 185,7 mds de DA, dont 1 519 mds de DA, a été versé au budget de l'Etat. A la lecture des mêmes chiffres communiqués, il est aisé de constater que la fiscalité ordinaire, représentant l'ensemble de recettes fiscales de l'Etat hors hydrocarbures, a atteint 1 050,8 mds de DA. En revanche, le total des recouvrements de ces deux fiscalités porte les recettes budgétaires de l'Etat à 2 569,8 mds de DA à fin juin 2012, alors que les dépenses budgétaires enregistrées durant cette période étaient de l'ordre de 3 875 mds de DA. Soulignons enfin que pour l'année 2012, le gouvernement a prévu des dépenses budgétaires de 7 745,5 mds de DA.