D'aucuns savent que les transports urbains sont très demandés par les citoyens. A Alger, cette charge est beaucoup plus supportée par l'établissement de transports urbains et suburbains d'Alger (ETUSA), qui a pris la relève en 2003 de l'historique ''RSTA''.Et compte tenu de cette forte demande en matière de transports urbains, le directeur général adjoint de cette entreprise, M. Said Charef, a annoncé que "Nous avons un programme de développement pour arriver à 126 lignes en 2014 après l'acquisition des 400 bus, alors qu'actuellement l'Etusa exerce uniquement sur 63 lignes". Ainsi, M. Charef précise qu' "il s'agit au fait de 300 bus ordinaires que l'Etat va acquérir au profit de l'entreprise dans le cadre d'un prêt remboursable à très long terme et de 100 bus fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL) qui seront offerts par la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach". Ce qui veut dire en résumé que l'Etusa a tracé un plan d'investissement à l'orée de 2014 qui consiste en l'acquisition de 400 nouveaux bus et l'ouverture de 65 nouvelles lignes à l'ouest, au sud et à l'est d'Alger. C'est alors que le directeur général adjoint de l'Etusa confié également que son organisme est en " discussions permanentes avec la société nationale des véhicules industriels (SNVI) pour l'achat des bus. Nous préférons que les 400 bus nous soient fournis par la SNVI pour soutenir l'industrie nationale, et si la SNVI ne peut satisfaire cette commande, nous opterons pour l'importation", tient-il à préciser notamment. C'est dire que c'est dans le sillage de la politique de la priorité à la production locale que l'Etusa met en place son grandiose projet qui s'étale jusqu'en 2014. Ce renforcement du parc par les nouvelles acquisitions attendues, permettra à l'Etusa d'ouvrir de nouvelles lignes à l'ouest, au sud et à l'est d'Alger. Le réseau sera porté à "plus de 2 754 km" en 2014, alors qu'il est actuellement de 1 130 km, soit "plus que le double", selon M. Charef. Ce que ne dit pas le DG adjoint de l'Etusa c'est que ces nouvelles acquisitions et la réalisation de ces objectifs permettra également et à coup sûr de générer de nouveaux emplois. Faut-il bien rappeler que l'établissement de transports urbains et suburbains d'Alger qui a hérité de l'ensemble du patrimoine de la RSTA (Régie syndicale des transports algérois), emploie un effectif global de 2991 travailleurs et son parc compte actuellement de 635 bus. Son réseau d'activité est passé de 650 km à sa création, à 1 130 km en 2012, alors que le nombre des lignes desservies est passé de 41 à 61 durant la même période. Par ailleurs, il est utile de remarquer aussi que l'extension des horaires de services constitue un autre objectif important de l'Etusa. Ce qui est bel et bien affirmé par son directeur général adjoint qui déclare, entre autres qu'"Actuellement, nous avons vingt lignes qui travaillent jusqu'à minuit, couvrant le centre-ville d'Alger, Rouiba, Zéralda et Birtouta, alors qu'en 2011 il y en avait seulement dix lignes. Nous sommes prêts à augmenter le nombre de lignes à condition qu'il y ait une demande", a-t-il affirmé. Par ailleurs, M. Charef a démenti les rumeurs faisant état de l'intention de l'Entreprise de revoir ses tarifs à la hausse. "Le prix du ticket ne connaîtra aucune augmentation", a-t-il rassuré, précisant que l'entreprise ne travaille pas à perte comme le pensent certains, puisque "les billets sont confectionnés au niveau de l'entreprise et leur coût de revient d'un ticket est de 1,50 DA". Les tarifs appliqués par l'Etusa varient de 20 à 30 dinars selon la distance des lignes desservies.