Total a regretté que le débat sur les gaz de schiste soit clos avant même d'être ouvert, estimant que le sujet méritait un vrai débat national, après que le président François Hollande, eut fixé une ligne ferme contre l'exploitation de cette ressource controversée. Le sujet des gaz de schiste nous paraît mériter un vrai débat national. Il est dommage de le clore avant même de l'ouvrir, a déclaré une porte-parole du groupe pétrolier français. Dans tous les cas, le gaz fera partie de la transition énergétique vers des économies moins gourmandes en pétrole. Dans 10, 20 ans et plus, la France continuera à consommer du gaz parce que nous aurons besoin de toutes les énergies, fossiles et renouvelables, a-t-elle ajouté. Total poursuit ses recherches sur l'amélioration des techniques pour produire ce type de ressources sans nuire à l'environnement, a encore indiqué le groupe. Le géant pétrolier n'a pas commenté spécifiquement le rejet par le gouvernement de sept demandes de permis de recherche d'hydrocarbures, dont l'Etat considère qu'elles visaient à exploiter des gaz de schiste. Une de ces demandes avait été déposée par Total en 2010. Le rejet de cette demande ne constitue toutefois pas une surprise pour Total, dans la mesure où elle visait à obtenir l'extension du permis de Montélimar, octroyé au groupe puis annulé l'an dernier suite à l'interdiction de la technologie controversée de la fracturation hydraulique. Total est présent sur des permis d'exploration de gaz de schiste au Danemark, en Pologne et en Argentine. Il est également partenaire du groupe américain Chesapeake aux Etats-Unis, dans les bassins du Barnett et de l'Utica. Le président François Hollande, a annoncé lors de la conférence environnementale le rejet de sept permis d'exploration d'hydrocarbures pouvant déboucher sur l'exploitation de gaz de schiste, et a réaffirmé l'interdiction de la fracturation hydraulique, des annonces qui ont été aussitôt saluées par les associations hostiles aux gaz de schiste.