La gestion exactement prudente sur le plan budgétaire permet au nouveau gouvernement d'aborder sa mission dans la meilleure des postures, mais aussi la résurgence d'un meilleur PIB et une assurance dans l'économie, c'est-à-dire que le gouvernement jouit d'atouts favorables pour consolider les acquis et renforcer un programme de croissance élevé. D'aucuns doivent s'imprégner de la base théorique qui constitue le fondement de la conception du développement durable et de sa vision de la société. En d'autres termes, il importe de consolider la solidité économique du pays par la pratique sur le terrain avec une détermination à même de la rendre plus apte à assimiler les réalités et saisir davantage les données nationales sur le plan politique, économique et social. Telles sont les conditions qui permettraient à chacun d'assumer pleinement son rôle dans la réalisation du progrès économique et social du pays. La mise en place des bases matérielles du développement de la société ne suffit pas, à elle seule, pour construire l'avenir projeté par le programme politique, au profit d'une société où doivent dominer la justice sociale et les valeurs morales et nationales, capables de sortir du sous-développement dans un délai raisonnable, surtout que l'Algérie ne compte que cinquante ans d'indépendance et une multitude d'événements douloureux et regrettables. Le consensus politique permanent constitue, dans ce cadre, un rôle essentiel dans la marche vers le progrès et l'édification d'une société dans la cohésion nationale et la mobilisation de tout un chacun. Ceci dépend, en réalité, d'une action citoyenne engagée, intrinsèque, afin de viser l'enrichissement des acquis et les leçons théoriques qui peuvent être tirées et qui ouvrent la voie à l'épanouissement d'un ensemble de concepts, de visions et de mécanismes, lesquels constituent sans aucun doute une doctrine que prendra en compte le Premier ministre, M. Sellal, dans son programme d'action. Cet épanouissement authentique est effectivement celui qui se planifie sur l'avenir, en partant des moyens et des possibilités actuelles, sur la base d'une meilleure intégration, d'objectifs et d'exigences pour une voie basée sur la justice sociale. L'accomplissement de cette nouvelle étape dans le domaine socioéconomique, surtout, est une condition essentielle devant permettre aux populations d'accéder à la technologie mondialisée, pour assurer la satisfaction des besoins matériels et, en même temps, asseoir les bases d'un Etat qui authentifie sa personnalité et préserve ses composantes morales et de droit. Assurément, les chantiers à thème organisés dans le futur sont possibles dès lors qu'existe la volonté politique de rechercher, au plus profond du consensus, des capacités de transformations, de changement et de progrès, d'une parfaite harmonie avec les attentes populaires et le souci de la préservation des composantes fondamentales de l'unité nationale. A travers cette politique, le peuple et l'Etat seront confiants dans la capacité de gagner, une fois de plus, le grand pari de l'avenir. Ainsi, le premier Conseil des ministres qui s'est tenu, lundi sous la présidence du chef de l'Etat, montre la voie à suivre et les priorités à concrétiser en vue de la réhabilitation et la mobilisation de tous les services publics pour répondre aux attentes et préoccupations des citoyens. Comme souligné par le chef de l'Etat, le gouvernement doit inscrire son action dans le " sens de l'écoute permanente des attentes et préoccupations des citoyens afin de leur apporter les réponses appropriées quant à l'accès à un service public de qualité ". Sur le plan politique, il s'agit aussi de poursuivre l'amélioration de la gouvernance pour renforcer l'Etat de droit, la consolidation de la sphère économique et financière, en vue, particulièrement, de renforcer la visibilité du processus de développement national ainsi que l'amélioration de l'environnement de l'investissement. Cette nécessaire vision d'ensemble des problèmes économiques, sociaux et de proximité d'écoute des populations s'impose face aux aspirations " pesantes " de la société algérienne. Elle répond à l'immense exigence des citoyens, comme elle peut constituer une base suffisante pour le développement rapide qu'exige la satisfaction des ambitions légitimes du citoyen. Ainsi, le plan d'action choisi fait-il au gouvernement l'obligation d'assurer et surtout en permanence, dans cette étape de renouveau, un juste partage du développement à travers le territoire national. Une action capable de surmonter quelques " marches " de retard.