Bank of America entend accélérer le rythme de la restructuration déjà engagée pour devenir plus flexible et réactive et prévoit de supprimer 16 000 emplois d'ici la fin de l'année, selon un document interne cité cette semaine par le quotidien financier Wall Street Journal. La banque américaine compte réduire ses effectifs à 260 000 personnes, soit leur plus bas niveau depuis 2008, année qui avait vu l'établissement changer de dimension avec l'acquisition de Countrywide (crédit immobilier) et Merrill Lynch (banque d'affaires). BofA perdrait ainsi son titre de premier employeur bancaire aux Etats-Unis, dépassé par JPMorgan Chase et Wells Fargo. Les suppressions d'emplois projetées entrent dans le cadre d'une stratégie visant à rendre BofA moins dépendante de ses activités à risques et à développer la vente de services aux clients existants. Le nouveau BofA comptera moins de succursales et aura réduit la voilure dans le crédit hypothécaire, à l'origine de ses déboires récents, selon le document cité par le WSJ. BofA prévoit de fermer 200 succursales cette année, après 178 en 2011. Depuis l'arrivée à la tête du groupe de Brian Moynihan, en 2010, Bank of America a cédé de nombreux actifs accumulés par les anciens dirigeants et désormais jugés non stratégiques. Son total de bilan a ainsi reculé de 7%, à 2 160 milliards de dollars, et l'établissement de Charlotte (Caroline du Nord) a été dépassé en termes de taille par JPMorgan. Le Wall Street Journal fait remarquer que le groupe avait déjà prévu de supprimer 30 000 emplois, mais avec pour échéance la fin de l'année prochaine. Le groupe a donc nettement accéléré le rythme de ses réformes, note-t-il. Bank of America compte arriver à 8 milliards de dollars par an d'économies d'ici 2015.