Permettre le relèvement du niveau de la productivité et de la compétitivité de l'entreprise, en tenant compte du cadre national et international et, notamment, l'importance des changements induits par la mondialisation, et élaboration de politiques industrielles à même de relever les défis de l'économie nationale, ce sont là les principaux axes du document portant sur les "stratégies et politiques de relance et de développement industriels", ayant fait l'objet d'une communication lors du Conseil de gouvernement réuni le 31 octobre 2006, et qui a été examiné par ce dernier lors de sa réunion de mercredi, sous la présidence de M. Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement. Il est vrai que lors de l'une de ses dernières sorties médiatiques le ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement, M. Abdelhamid Temmar, a mis en avant le fait que "l'économie nationale est confrontée à un défi de compétitivité". Pour le ministre, il s'agit aujourd'hui de mettre en place les éléments constitutifs d'une économie efficiente, productive et surtout compétitive. Chose qui passe, du moins, sur le plan industriel, par deux éléments, à savoir la consolidation de certaines activités du secteur public et la promotion de l'investissement. Aussi, et selon le communiqué du Conseil de gouvernement, cette stratégie insiste sur l'innovation qui est le moteur d'un développement endogène, d'où la proposition de mettre en place un système national d'innovation. Quant aux politiques industrielles qui auront pour objectif l'intégration aux marchés régional et mondial, elles s'articulent autour de plusieurs axes, à savoir le choix des branches industrielles à privilégier. A cet effet, la mise en place d'un schéma directeur de valorisation et de transformation des ressources naturelles a été évoquée, ainsi qu'une nouvelle approche du développement industriel basée sur la promotion de zones d'activités industrielles intégrées et de technopoles. Ce déploiement spatial, a ajouté le communiqué, passe par l'identification des agglomérations locales pour promouvoir leur développement et la constitution de nouvelles agglomérations dotées de tous les équipements, capables de susciter l'attractivité des promoteurs d'activités industrielles et promouvoir l'économie locale, à partir des atouts et des ressources disponibles ou à mobiliser. Il s'agit aussi d'organiser les espaces structurés, soit polyvalents, soit organisés en technopoles, soit spécialisés, où coexistent des entreprises nationales, des multinationales, des PME locales et étrangères, des établissements de formation, des centres de recherche, des entreprises de services et autres équipements qui valorisent ces espaces. Pour ce faire, cette stratégie industrielle a besoin de moyens d'accompagnement. Il s'agit donc, à ce titre, de mettre en place un cadre institutionnel, soit des organismes et des institutions chargés de la mise en œuvre et du suivi des politiques industrielles, et de mettre à niveau le dispositif législatif et réglementaire régissant le secteur industriel, à l'effet de lever l'ensemble des obstacles et contraintes qui entravent son épanouissement dans une dynamique de modernisation axée sur le développement technologique, afin de répondre aux défis qu'impose la mondialisation. Il s'agit aussi de développer les ressources humaines, partant du principe que le capital humain est le socle principal d'un développement endogène et d'assainir le cadre et les mécanismes de gestion économique, dans le sens d'une plus grande coordination et d'une meilleure cohésion entre l'ensemble des opérateurs intervenant dans la mise en œuvre de la stratégie industrielle pour permettre davantage de lisibilité dans la conduite des actions et garantir plus d'efficacité. Par ailleurs, le Conseil de gouvernement a décidé de poursuivre l'examen du document portant sur les "stratégies et politiques de relance et de développement industriels" lors de ses prochaines sessions. La mise en place d'une nouvelle stratégie industrielle constitue une avancée importante, d'autant que son objectif est de préconiser des actions concrètes pour la mise en valeur du tissu industriel national compétitif et supportant réellement les enjeux de la globalisation.