L'activité du secteur privé dans la zone euro a continué de se contracter en septembre, pour le huitième mois consécutif, ce qui signifie qu'une récession au troisième trimestre "semble inévitable", selon le cabinet Markit qui a publié, hier, l'indice PMI. L'indice composite s'est inscrit à 46,1 contre 46,3 en août. Il est au final un peu meilleur que lors de la précédente estimation, à 45,9. "Bien que légèrement supérieur à son estimation flash, l'indice composite final PMI de la zone euro signale en septembre l'un des plus forts replis mensuels de l'activité globale depuis trois ans", note Chris Williamson, chef économiste chez Markit. "Un retour à la récession dans la zone de la monnaie unique semble donc inévitable au troisième trimestre 2012", selon lui. Au vu des données PMI, la contraction de l'activité globale devrait même se renforcer au troisième trimestre après une contraction de 0,2% au deuxième. Lorsque l'indice PMI dépasse 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se contracte s'il est inférieur à ce seuil. "Les mesures de réduction des coûts et la multiplication des licenciements dans les entreprises assombrissent en outre les perspectives", souligne M. Williamson. Il relève que "si l'économie allemande montre des signes de stabilisation, les espoirs de voir la crise actuelle laisser place à une dynamique de reprise sont balayés par une accélération des replis de l'activité en France et en Espagne ainsi que par la phase de contraction sévère traversée par l'économie italienne". Si l'Allemagne a connu en septembre un plus haut de 4 mois avec un indice à 49,2, et l'Italie un plus haut de six mois à 44,8, la France au contraire enregistre un plus bas de 42 mois à 43,2 et l'Espagne un plus bas de quatre mois à 41,2 points. Parmi les pays sur lesquels a porté l'enquête, le seul à tirer son épingle du jeu est l'Irlande avec un indice à 53, soit un plus haut de 17 mois.