D'aucuns savent que le mois de Ramadhan est celui où les prix des produits de première nécessité flambent à une vitesse si vertigineuse que les pouvoirs publics sont obligés à chaque fois d'intervenir pour régler ce mouvement perpétuel. Ainsi et dans le cadre de ses réunions avec les walis, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia a annoncé que toutes les actions prévues dans le cadre de la résorption du commerce informel seront mises en place avant le prochain Ramadhan, soit l'été prochain. Et comme la lutte contre le commerce informel a fait réagir certains commerçants, le ministre de l'Intérieur a donc précisé à l'ouverture de la réunion régionale regroupant les walis des wilayas de l'ouest du pays que ce programme de lutte contre le commerce informel permettra, avant cette échéance du mois de Ramadhan, aux personnes concernées de régler leur situation vis-à-vis de l'administration. Le bilan des opérations d'éradication des marchés informels et propositions de mesures de redéploiement figure parmi les sept principaux dossiers à l'ordre du jour de cette rencontre régionale des walis des 13 wilayas de l'ouest du pays (Chlef, Tlemcen, Tiaret, Saïda, Sidi Bel Abbès, Mostaganem, Mascara, Oran, El Bayadh, Tissemsilt, Naama, Ain-Témouchent et Relizane). Ainsi, M. Ould Kablia a insisté dans ce contexte sur l'objectif de cette opération d'éradication du commerce informel et donc illicite soulignant qu'elle a été décidée avec "l'engagement de recaser les personnes concernées pour leur permettre de travailler de manière régulière vis-à-vis tant de l'administration que de leur clientèle". Il est utile de rappeler que le ministre, mardi dernier à Constantine, que la résorption du commerce informel n'est ni une opération "ponctuelle", ni un "coup de poing". Le ministre, qui présidait une réunion regroupant les walis de 15 wilayas de l'est du pays, et après avoir précisé que 70.613 intervenants au niveau du circuit informel ont été recensés, a ajouté que les commerçants informels ont "réagi positivement" et que l'opération, pour laquelle le climat était "propice", se déroule sans incidents, d'autant, a-t-il indiqué, que les concernés savent qu'à court ou moyen terme "ils disposeront de moyens de remplacement pour poursuivre leurs activités". D'autre part et lors de son intervention à Oran, le ministre a également relevé que "la population a bien compris l'intérêt de cette mesure annoncée depuis le dernier Ramadhan", réaffirmant encore que la "résorption du marché informel n'est ni un bras de fer ni une opération violente". Il est aussi utile de préciser, que les activités commerciales seront exercées dans des "espaces autorisés" et tous ces commerçants informels recevront dans une première phase, des "autorisations pour la pratique d'une activité commerciale". Ces mêmes commerçants pourront, dans une seconde phase, lorsque leur activité aura été bien "rodée" et que le nouveau mécanisme aura été bien mis en place, disposer d'un registre du commerce. Il faut remarquer aussi qu'il existe des marchés de proximité envisagés de longue date et qui se réalisent dans tout le pays, ainsi que les locaux à usage commercial et professionnel réalisés dans le cadre de l'opération "100 locaux par commune". A propos de cette formule, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué que les locaux en cours de réalisation, au nombre de 13.571, seront, après leur achèvement, "exclusivement réservés au redéploiement des commerçants informels". Il a également fait savoir que les 7.997 locaux non encore lancés pour, notamment, des problèmes de foncier, seront "annulés". Le deuxième dossier inscrit portera sur "Le bilan et les mesures prises dans le cadre de l'opération d'envergure nationale pour l'hygiène du milieu, l'enlèvement des ordures ménagères et des déchets solides, et les propositions de mesures concrètes pour la réhabilitation, l'organisation et l'encadrement des services publics d'hygiène du milieu et leur pérennisation". Enfin, il est aussi prévu "un point de situation de la distribution des logements publics locatifs achevés" et des débats sur "la lutte contre la délinquance et la criminalité", et "la réhabilitation des services publics administratifs des wilayas, des daïras et des communes : accueil et audiences, état civil, relation administration-administrés, allègement des procédures, renforcement de la transparence".