Technip a annoncé cette semaine qu'une coentreprise formée avec le Brésilien Odebrecht et ICA Fluor avait obtenu de Braskem Idesa un contrat d'une valeur supérieure à 2,7 milliards de dollars (2,1 milliards d'euros) pour la construction et l'équipement d'un complexe pétrochimique au Mexique. Le groupe français d'ingénierie pétrolière détient 40% de la coentreprise, Odebrecht 40% et ICA Fluor 20%, détaille-t-il dans un communiqué. Ce contrat fait suite à la réalisation réussie de l'ingénierie d'avant-projet, précise Technip. Ce complexe pétrochimique, construit dans l'état mexicain de Veracruz (est), devrait être achevé en juin 2015. Il devra produire un million de tonnes par an de polyéthylène, grâce à un craqueur d'éthylène à base d'éthane. Le craqueur Ethylene XXI sera le plus moderne et efficace en opération en Amérique et utilisera la technologie de pointe de Technip, s'est félicité le P-DG de Technip, Thierry Pilenko, cité dans le communiqué. Et pour M. Pilenko, ce contrat permet également de renforcer notre relation avec Odebrecht au Brésil. En 2011, Technip avait obtenu avec Odebrecht un contrat d'un milliard de dollars du géant pétrolier Petrobras pour l'affrètement et l'exploitation de deux navires de pose de conduites flexibles. Braskem Idesa est une coentreprise formée entre la société pétrochimique brésilienne Braskem SA et Grupo Idesa, un groupe pétrochimique. Leur projet de complexe pétrochimique dans l'état du Veracruz nécessite un investissement de 3 milliards de dollars, précise encore le communiqué. Petrobras sur le point de céder des actifs dans la région La présidente de Petrobras, Graça Foster, a confirmé cette semaine à Sao Paulo que le groupe pétrolier brésilien était sur le point de céder des actifs dans le Golfe du Mexique, pour réduire son endettement dans l'actuel contexte de ralentissement économique. Nous sommes sur le point de conclure un accord. Nous avons bien avancé dans les négociations, a dit Mme Foster à des journalistes en marge d'une conférence à Sao Paulo sur l'avenir économique du Brésil, organisée par la revue The Economist. Le plan de désinvestissements existe. Nous allons l'accélérer, a souligné la présidente de Petrobras. Cependant, elle n'a voulu mentionner ni les acheteurs potentiels ni le montant des cessions d'actifs. Mme Foster avait indiqué mercredi au quotidien Financial Times que ces cessions jusqu'à six milliards de dollars, entrent dans le cadre d'un programme total de désinvestissements de 14,5 milliards de dollars incluant des raffineries aux Etats-Unis et au Japon, pourraient être formalisées début 2013. Mme Foster avait précisé que le choix se réduisait entre trois repreneurs possibles dont elle n'a pas révélé les noms. Selon des informations de presse, ExxonMobil, Shell, Chevron et BP pourraient être intéressés par ces gisements.