Détaillant le plan d'action de son gouvernement, hier, devant la chambre haute du Parlement, le Premier ministre a soutenu que l'économie nationale était confrontée à une problématique majeure, celle de la création d'emplois et de richesses. M. Sellal a souligné à ce propos que l'impulsion de l'économie, presque entièrement dépendante des hydrocarbures, nécessite un soutien aux activités favorables à cette création de richesses notamment dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie. Une économie dynamique a besoin de la promotion de l'investissement et de l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et du climat des affaires, estime encore le chef de l'exécutif gouvernemental, qui soulignera un peu plus loin que "pour réaliser une économie plus dynamique nous sommes invités par le président de la République à faire preuve d'audace et d'imagination". Devant les sénateurs, le Premier ministre n'a pas manqué de souligner sur ce chapitre les facilitations accordées à l'investissement national et étranger, en affirmant également que l'Etat ne renoncera pas à la règle des 51/49%, régissant l'investissement étranger. Défendant a corps et âme cette mesure, instituée par l'Algérie en 2009, M.Sellal fera savoir que son application n'a pas eu d'impacts négatifs sur l'investissement étranger. Un constat, appuyé par l'orateur par remarque pertinente qui stipule qu'en matière d'investissement étranger, l'Algérie est bien meilleure que certains pays voisins jugés plus libéraux. Soucieux de soutenir l'investissement, l'Etat maintient sa politique fiscale envers les entreprises en s'abstenant à imposer de nouvelles taxes dans le projet de loi de finances de 2013, a relevé M. Sellal. Le logement représente "un danger pour la stabilité du pays" Sur un autre registre, le Premier ministre a souligné que la résorption de la crise du logement figurait parmi les priorités de son gouvernement car elle "représente un danger pour la stabilité du pays". "Le logement est la première des priorités (du gouvernement) (...) ce problème constitue un danger pour la stabilité du pays", a déclaré M. Sellal lors de la présentation du plan d'action de son gouvernement devant le Conseil de la Nation. A ce titre le chef de l'exécutif a indiqué qu'une importance particulière sera accordée à cette question, en promettant de satisfaire toute la demande nationale dans ce domaine. Le plan quinquennal 2010/2014 prévoit la réalisation de 2,450 millions de logements, rappelle-t-on. A cet effet, l'Etat lancera prochainement un programme de réalisation de 1,450 million de logements sous plusieurs formules comme le participatif, le rural et le social. Pour accélérer la réalisation de ce programme, l'Etat est même prêt à faire appel aux entreprises étrangères, ajoute M. Sellal qui a souligné que la résorption de la crise du logement était l'un des axes majeurs du plan de son gouvernement qui vise à améliorer le cadre de vie des citoyens. Le Premier ministre avait déjà annoncé septembre dernier la relance du programme de logement location-vente en s'engageant à satisfaire les 150.000 demandes en suspens. "Nous donnerons un nouveau souffle au logement location-vente", avait-il promis lors de la présentation de ce plan devant les députés de l'APN. La distribution de logements, critiquée sévèrement par les citoyens, était à l'origine de plusieurs protestations dans le pays. Le gouvernement a, à ce propos, affirmé sa volonté à instaurer une transparence dans l'attribution de logements en exprimant son intransigeance vis-à-vis de ceux qui profitent indûment de ces habitations destinées aux démunis.