Lors d'une rencontre tenue mardi dernier, à Londres, en présence du wali d'Oran, M.Abdelmalek Boudiaf, les Britanniques ont exprimé un vif intérêt pour les opportunités d'investissements en Algérie, notamment dans l'Oranie. Les opportunités d'investissements en Algérie, particulièrement dans la région d'Oran, sont au centre d'une série de rencontres organisées du 16 au 18 octobre à Londres par le Conseil d'affaires algéro-britannique, en partenariat avec la Middle East Association. Un grand nombre d'hommes d'affaires britanniques représentant des compagnies de divers secteurs et certaines de renommée mondiale, ont pris part à cette rencontre, rehaussée par la présence notamment, de Lord Marland, représentant du Premier ministre pour le Commerce et l'Investissement et l'ambassadeur d'Algérie au Royaume-Uni, Amar Abba. Les Britanniques ont exprimé un intérêt particulier aux projets de développement de la wilaya d'Oran pour les prochaines années, dotée d'une enveloppe de 14 milliards d'euros. "Nous avons réalisé quelques projets avec les Britanniques à Oran au cours des derniers 18 mois, mais cela reste insignifiant par rapport aux opportunités que cette wilaya présente et par rapport à ce que vous pouvez réaliser dans cette région", a affirmé M. Boudiaf, soulignant qu'il existe actuellement 131 projets structurants (construction d'aéroport, métro, tramway, marinas, routes, hôpitaux et logements) dans lesquels les compagnies britanniques peuvent s'intégrer. "Il est vrai que les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu un essor remarquable ces dernières années mais ces projets, ils vont exploser", a-t-il ajouté précisant que l'objectif étant de faire d'Oran un pôle méditerranéen, une ville internationale ou déjà 13 nationalités y travaillent. L'Ambassadeur d'Algérie, M. Abba est également intervenu au cours de cette rencontre pour mettre en relief le dynamisme que connaissent les échanges commerciaux entre les deux pays ainsi que la volonté de deux côtés d'aller de l'avant. Tout en rappelant les avantages du marché algérien qui représente 37 millions de d'habitants et où la part des entreprises britanniques peut se développer dans les domaines, entre autres, du transfert de technologie, des Finances et de l'Enseignement, M. Abba a laissé entendre, en substance, que "La présence de la délégation algérienne à cette conférence traduit l'intérêt qu'accorde l'Algérie à la Grande-Bretagne". L'exposé présenté par le président de la Chambre de commerce d'Oran, Rachid Fella a été également suivi avec intérêt par l'assistance. Lors des débats qui ont suivi les différentes interventions, les intervenants ont soulevé les problèmes liés à la méconnaissance de l'Algérie et de ce qu'elle représente en tant que marché potentiel, de la formation, du transfert du know-how pour la réalisation de ces grands projets. Ils ont été unanimes à qualifier ces rencontres d'"importantes" car elles éclairent les Britanniques dont la majorité ont une connaissance insuffisante du pays. Les hommes d'affaires britanniques ont été conviés à faire partie de la mission économique qui se rendra en Algérie du 10 au 14 novembre prochain, sous le patronage du Conseil d'affaires algéro-britannique présidé par Lady Olga Maitland. Soulignons enfin que le Conseil d'affaires algéro-britannique a également programmé une rencontre spécialisée dans le secteur de la construction, le 17 octobre avec la participation de British Expertise.