Les camionneurs activant au port de Béjaïa ont finalement mis fin à leur grève entreprise depuis quelques jours, durant laquelle le transbordement du fret en dehors de la zone portuaire a connu une paralysie totale.En effet, le compromis a été vite réglé et les doléances des camionneurs entendues. Les services des domaines ont été sollicités pour dégager une assiette de terrain susceptible d'accueillir un parking, à charge pour les opérateurs privés d'en assurer l'aménagement et la gestion. La reprise des activités, mardi, a été laborieuse et a donné l'opportunité aux responsables du port de dégager un maximum de marchandises en instance. Des équipes nocturnes ont même été mises sur pied, afin de rattraper le retard. 110.000 tonnes de marchandises y étaient en souffrance, en attente d'enlèvement depuis plusieurs jours ; sans oublier les sept navires contraints à rester en rade. Les désagréments causés à l'activité du port, ont principalement, pénalisé les importateurs de plusieurs wilayas de l'est du pays, soumis à une rupture d'approvisionnement de leurs unités mais aussi contraints à faire face aux " surestaries induites ", déplore le PDG de Béjaïa Mediterannéen Terminal (BMT). La grève, qui a engendré à la filiale un manque à gagner de l'ordre de 300 conteneurs, n'a effectivement épargné aucun produit. Elle a été particulièrement contraignante pour les opérateurs spécialisés dans l'importation de matériaux de construction, notamment les produits sidérurgiques et le bois, lesquels après s'être démenés pour acquérir leurs biens sur le marché mondial en crise, ont, eux aussi, à souffrir de cette nouvelle contrainte", conclut le PDG.