Les camionneurs activant au port de Béjaïa ont repris, hier, leurs activités après 3 jours de grève au cours desquels le fret en dehors de la zone portuaire a connu une paralysie. La reprise a donné l'opportunité aux responsables du port de dégager un maximum de marchandises en instance et de mettre sur pied des équipes nocturnes, afin d'essayer de rattraper le temps perdu. A la wilaya, on affirme que les services des domaines ont été sollicités afin de dégager une assiette de terrain susceptible d'accueillir un parking à charge aux opérateurs privés et d'en assurer l'aménagement et la gestion. La direction de l'Entreprise du port de Béjaïa (EPB) a fait état conséquemment à cette situation d'une forte congestion du fret au niveau de la zone d'entreposage du port. La direction précise que 110 000 tonnes de marchandises y sont en souffrance et 7 navires contraints à rester en rade. Cette grève, déclenchée pour exiger l'aménagement pour les camionneurs d'une aire de stationnement à l'intérieur de l'enceinte portuaire, a principalement «pénalisé les importateurs de plusieurs wilayas de l'est du pays, soumis à une rupture d'approvisionnement de leurs unités mais aussi contraints à faire face aux surestaries induites», déplore M. Iskounène, P-DG de BMT, (Béjaïa Méditerranéen Terminal). Cette dernière qui exploite le terminal à conteneurs de Béjaïa a recensé un manque à gagner de l'ordre de 300 conteneurs. La grève, qui n'a épargné aucun produit, a été particulièrement contraignante pour les opérateurs spécialisés dans l'importation de matériaux de construction, notamment les produits sidérurgiques et le bois, lesquels après s'être démenés pour acquérir leurs biens sur le marché mondial en crise, ont eu également, à souffrir de cette nouvelle contrainte.