Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes, M. Ali Laskri, a indiqué, hier, à Alger, que son parti participera dans 319 assemblées populaires communales et dans 22 assemblées populaires de wilaya à travers 34 wilayas du pays aux élections locales prévues le 29 novembre en cours. M. Laskri a précisé, lors d'une conférence de presse animée au siège du parti, que la moyenne nationale de représentation féminine sur les listes du parti était de 40%, la moyenne d'âge de 41 ans et la composante universitaire de 58%. Il a souligné que ces chiffres "peuvent paraître modestes", expliquant ce constat par le fait que le parti ait refusé de parrainer des candidats et des listes de "circonstances". "Le parti s'est appuyé sur ses propres militants et s'est ouvert à la société civile à travers la présence de militants du milieu syndical et associatif", a fait remarquer M. Laskri. "Pour le FFS, la participation aux élections locales est une constante de sa stratégie politique", a observé le conférencier avant d'ajouter que pour cette échéance, la participation du parti "revêt un caractère politique comme sa décision de prendre part aux élections législatives du 10 mai dernier". Pour M. Laskri "c'est une participation liée au contexte et destinée à poursuivre l'effort de réhabilitation du politique, de remobilisation du parti et de la société". Il a, par ailleurs, déploré ce qu'il a appelé "la poursuite des enquêtes" menées par des services de sécurité sur des candidats et des candidates du parti notamment dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj "malgré les protestations du FFS et les instructions du ministre de l'Intérieur". M. Laskri a, en outre, déploré l'installation "tardive" de la Commission nationale de surveillance des élections locales, qui a conféré, selon lui, "un pouvoir discrétionnaire à l'administration et aux walis concernant les listes électorales". Analysant la situation politique du pays, il a estimé que "le statu quo continue" et que les "changements espérés par les Algériens et les Algériennes ne sont pas venus". " Ce qui explique peut-être le manque d'enthousiasme pour cette échéance électorale", a-t-il dit. Interrogé, par ailleurs, sur le geste de l'ancien ministre français de la Défense, Gérard Longuet en réponse aux demandes de reconnaissance des crimes coloniaux français, M. Laskri a affirmé qu'il s'agit d'une "réaction honteuse, vulgaire et indigne d'un ex-ministre de la République française". Sur le plan international, M. Laskri a exprimé la "préoccupation" et "l'inquiétude" du parti concernant la situation régionale notamment à propos des évènements qui se déroulent dans le Sahel "et des pressions politiques et diplomatiques qui pourraient être exercées sur l'Algérie".