Le directeur central au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, chargé du développement agricole des zones arides et semi-arides, M. Abdenacer kheireddine, a indiqué, avant-hier, à l'ouverture du premier Symposium international sur "la gestion des parcours steppiques et des nappes alfatières, qui se tient à Djelfa, que la prise en charge et la préservation des parcours steppiques en Algérie nécessitent, intensification des efforts, car a-t-il poursuivi, ces zones représentent une surface globale de près de 20 millions d'hectares, où paissent près de 18 millions de têtes d'ovins, représentant de 70 % de la ressource ovine algérienne. D'où la nécessité, a-t-il insisté, de la "mise en place d'un programme bien réfléchi visant la promotion de ces parcours steppiques "réputés pour leur fragilité", affirmant que ce type de manifestation réunissant des experts algériens et étrangers est une réelle opportunité pour bénéficier de toutes les expériences en vue de la mise en place d'une stratégie de prise en charge des parcours steppiques. De son côté, M. Sekkal Zoheir, membre du Mouvement écologique algérien (ONG), a loué, pour sa part, l'organisation de ce symposium, le premier du genre, avant de souligner la "nécessité, pour l'Algérie, de bénéficier du savoir-faire des experts de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), dont notre pays est membre". "L'Algérie n'a pas suffisamment tiré profit de son adhésion à cette Union", considérée, selon M. Sekkal, "comme un véritable réservoir de connaissances grâce à ses 15 000 experts dans différents domaines des sciences de la nature". L'expérience algérienne mise en avant Pour sa part, le Haut commissaire au développement de la steppe, a relevé que ce symposium, qui coïncide avec la célébration du cinquantenaire du recouvrement de l'indépendance nationale, est de nature à "permettre aux participants étrangers de tirer profit de l'expérience algérienne en matière de prise en charge des parcours steppiques, notamment de la réalisation, dans les années 70, du barrage vert, ponctuée par des programmes et des opérations ayant permis de soustraire à la désertification de pas moins de 3 millions d'hectares". L'expérience algérienne ne s'arrête pas là, mais s'étend également aux programmes de développement des régions arides et semi-arides, englobant en leur sein près de huit (8) millions d'habitants, fait attestant du succès de l'Algérie en la matière, a-t-il poursuivi. L'autre impact attendu de cette rencontre consiste en l'opportunité, pour les participants, de s'imprégner des possibilités offertes par les expériences d'autres Etats, présentant des spécificités semblables à celles de l'Algérie, dans le domaine de la protection des richesses naturelles, et ce en plus de la diffusion des connaissances techniques et scientifiques inhérentes aux systèmes écologiques des régions arides et à la lutte contre la désertification. Parallèlement, les participants à ce symposium tenu à l'initiative du Haut commissariat au développement de la steppe (HCDS), en collaboration avec l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l'appui du Mouvement écologique algérien (MEA)auront à effectuer des sorties sur le terrain pour s'enquérir de la conduite de certaines expériences et projets initiés par l'Algérie en matière d'aménagement et d'entretien des parcours naturels, dans le cadre du programme du renouveau agricole et rural. Cette rencontre sera assortie de recommandations à même de permettre une meilleure maîtrise de la gestion durable des nappes alfatières et des parcours steppiques naturels.