La fin de la campagne électorale aux Etats-Unis, qui a vu la réélection de Barack Obama à la Maison Blanche, devrait se traduire par l'approbation par Washington de la construction du controversé oléoduc Keystone XL, a estimé le ministre canadien des Ressources naturelles. M. Obama avait refusé en janvier de donner son feu vert à ce projet de 7 milliards de dollars, remettant toute décision à 2013 afin de permettre la réalisation d'une étude sur l'impact écologique de l'oléoduc. Dans le même temps le département d'Etat avait réclamé un tracé différent pour permettre à ce pétrole, issu des sables bitumineux de l'ouest canadien, d'éviter des zones environnementales sensibles. De fait, la construction d'une partie du pipeline a été lancée depuis, mais le tronçon situé à cheval sur la frontière Etats-Unis/Canada attend toujours une décision de la diplomatie américaine. La société TransCanada, qui veut bâtir cette structure de 3.380 km de long, a proposé un nouvel itinéraire en septembre et a indiqué qu'elle attendait une décision de Washington au début de l'année 2013. Nous croyons que Keystone XL va être approuvé par les Américains car c'est clairement dans l'intérêt national des Etats-Unis en termes de sécurité, d'emplois et de croissance économique, a déclaré à la presse le ministre canadien des Ressources naturelles, Joe Oliver. Nous allons évidemment continuer à défendre cet oléoduc, a-t-il souligné. Mitt Romney, le candidat républicain battu par M. Obama, s'était affiché comme un fervent défenseur du pétrole canadien - dont la production est critiquée en raison de son impact sur l'environnement - et avait assuré que dès le premier jour de sa présidence il autoriserait la construction de l'oléoduc. Keystone XL doit acheminer 830 000 barils de brut par jour jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique. Le projet devrait créer 20 000 emplois aux Etats-Unis et injecter 20 milliards de dollars dans l'économie américaine, selon TransCanada.