TransCanada a proposé un nouveau tracé pour son projet d'oléoduc géant controversé Keystone XL transportant du pétrole des sables bitumineux du Canada aux raffineries américaines, estimant que cet itinéraire éviterait de fragiliser l'environnement au Nebraska. Ce nouveau tracé prend en compte les commentaires du département américain de l'Environnement et plusieurs séances de consultation publique, a expliqué TransCanada. Il reflète notre désir de minimiser l'impact sur l'écosystème de cet Etat, a assuré le P-DG de TransCanada, Russ Girling, dans un communiqué. Cette dernière révision survient après que le département d'Etat américain a demandé un nouveau tracé en novembre et que le président Barack Obama a refusé d'approuver le lancement des travaux de cet oléoduc de 7 milliards de dollars américains en début d'année. Mitt Romney, candidat républicain à la présidentielle de novembre, a accusé M. Obama de privilégier l'environnement par rapport aux créations d'emplois. Les membres républicains de la Chambre des représentants avaient adopté en avril une loi qui a rendu obligatoire la construction de cet oléoduc. Les écologistes craignent qu'un accident ait des répercussions désastreuses sur les couches aquifères (des roches poreuses qui stockent de l'eau) des grandes plaines du centre des Etats-Unis. Ils s'opposent aussi à ce projet en raison du coût environnemental de l'exploitation des sables bitumineux, qui produit un volume important de gaz à effet de serre. Selon eux, un changement de tracé ne diminuera pas les risques que présente l'oléoduc. Le groupe TransCanada a commencé à assembler un oléoduc de quelques 780 kilomètres entre l'Oklahoma et le littoral du Texas, une construction qui ne nécessite pas l'approbation du président Obama. Le département d'Etat américain examine la demande d'un permis pour poursuivre la construction de l'oléoduc Keystone XL de 1.897 kilomètres partant de Hardisty, dans la province de l'Alberta (ouest du Canada) pour atteindre Steele City, dans l'Etat américain du Nebraska (centre des Etats-Unis). Washington devrait prendre au début de l'année prochaine.