La première soirée de la quatrième édition du Festival culturel international de danse contemporaine, qui se tient depuis jeudi dernier à Alger, a été marquée par une atmosphère de révolte, de libération et de renaissance. Sous l'intitulé ''Mouvements en liberté'', cette édition se tient dans le cadre des célébrations du cinquantième anniversaire du recouvrement de l'Indépendance de l'Algérie. Le ballet des arts populaires de l'Office national de la culture et de l'information a ouvert la soirée avec une chorégraphie intitulée ''renaissance'' sous la direction d'Abdelkader Khimda, un spectacle retraçant le renouveau et la lutte de l'Algérie indépendante. Sortir de l'obscurité et la sécheresse vers une époque de lumière, de joie et d'abondance était le concept qui a inspiré le montage du spectacle très bien représenté sur scène par les danseurs du ballet de l'Onci qui ont ébloui par leur synchronisation et le côté spectaculaire et acrobatique de la chorégraphie soutenu par un thème musical typiquement algérien. Sans avoir reçu de directives particulières sur les thèmes à traiter lors du montage des spectacles, toutes les troupes nationales et étrangères se sont inspirées, à l'occasion du cinquantenaire, des mouvements de libération et de l'esprit de renouveau dans l'écriture des œuvres à présenter. La troupe tunisienne ''Brotha from another motha'' (Frères de mères différentes), fondée au lendemain de la chute du précédent régime tunisien, a présenté la chorégraphie ''Danse and so!'' (Danses et alors !) sous la direction de Seif Eddine Manai, chorégraphe et danseur tunisien. Le spectacle présenté par six danseurs de hip-hop évoque un quotidien fait de violences et de frustration, mais surtout les espérances de la jeunesse tunisienne pour un avenir meilleur. Dans le cadre de la compétition, la compagnie sénégalaise ''Premier temps'' présentait une chorégraphie mettant en scène des croyances mystiques puisées dans l'alignement planétaire, intitulé ''Syzygie''. Par ailleurs, la compagnie syrienne ''Aradoos'' a présenté la chorégraphie ''Ountha'' (femelle) qui met en avant le statut de la femme et son rapport à l'homme depuis la nuit des temps en illustrant la grande complicité et la dépendance qui a toujours régi les relations entre hommes et femmes.