Sofia et Moscou ont signé cette semaine un accord définitif sur la construction du tronçon bulgare de South Stream, permettant le démarrage de la construction de ce gazoduc le 7 décembre, a annoncé le président de Gazprom Alexei Miller. Nous avons signé la décision d'investissement définitive concernant la section bulgare de South Stream et nous procédons à sa réalisation, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, rappelant que de tels accords ont déjà été signés avec les autres pays sur le tracé du futur gazoduc. La Bulgarie devient un point de transit important de gaz russe vers l'Europe, a-t-il ajouté. La Bulgarie a parallèlement négocié une baisse de 20% du prix du gaz en provenance de Russie par rapport au contrat précédent. Cette réduction entrera en vigueur à partir de 2013 pour dix ans, a annoncé le Premier ministre Boïko Borissov. Le prix est un peu plus élevé que celui (dont bénéficie) l'Allemagne, a-t-il dit, sans dévoiler son montant. Le projet South Stream, dont le coût total est estimé à 8,6 milliards d'euros, est porté par un consortium détenu à 50% par Gazprom, 20% par le pétrolier italien ENI, 15% par le français EDF et 15% par l'allemand Wintershall, filiale du géant de la chimie BASF. Le gazoduc d'une longueur de 3 600 km et d'une capacité de 63 milliards de m3, passera sous la Mer Noire en reliant la Russie à la Bulgarie, pour se diriger vers l'Europe occidentale via la Serbie, la Hongrie et la Slovénie. Son trajet permettra de contourner l'Ukraine, principal pays de transit actuellement, dont les conflits tarifaires avec Moscou avaient laissé la Bulgarie sans alternative lors de l'interruption des livraisons en janvier 2009. Avec le contrat signé la Bulgarie recevra du gaz russe directement. Nous sommes devenus voisins, a déclaré M. Miller. Le tronçon traversant le territoire bulgare, d'une longueur de 540 km, doit être achevé en 2015. Sa valeur est estimée par le gouvernement à 3,3 milliards d'euros. L'investissement sera remboursé sur 15 ans. La Bulgarie n'accordera pas de garanties de la part de l'Etat, selon le gouvernement.