L'amélioration du pouvoir d'achat des ménages reste toujours le souci primordial du gouvernement. Après les augmentations de salaires décidées il y a moins d'une année, l'Exécutif multiplie ses actions en faveur des couches laborieuses. Cette fois-ci, la consolidation du pouvoir d'achat des salariés découlera de l'amélioration des revenus. En effet, selon une source proche des milieux économiques, le ministère des Finances vient d'ouvrir le débat sur la question de révision à la baisse de l'impôt sur le revenu global (IRG) dans le but de conforter les revenus nets des fonctionnaires et de toutes les catégories salariées en général. Le même responsable a ajouté aussi que le département de Karim Djoudi a déjà lancé la réflexion sur cette question au niveau de ses experts, et il est fort probable que cette réduction de l'IRG sera intégrée dans le projet de loi de finances pour l'année 2008.(Une fois les paramètres de cette initiative définis, le ministère procédera à l'intégration des nouveaux taux de l'IRG dans sa grille de calcul de cet impôt, a précisé la même source. Cette mesure, dont bénéficieront quelque huit millions de travailleurs algériens, vient ainsi pallier les conséquences des augmentations brusques que viennent de connaître plusieurs produits de première nécessité, tels les produits laitiers, la semoule et les huiles végétales, ainsi que le gasoil prochainement. La démarche du gouvernement quant à la réduction de l'IRG pour renforcer le pouvoir d'achat des familles algériennes intervient quelques jours seulement après la réponse que le ministre des Finances réserveé à la proposition des opérateurs économiques et du patronat ayant recommandé la réduction de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) pour les produits de large consommation, comme les produits alimentaires, afin que les augmentations récentes des prix ne se répercutent pas sur le niveau de vie des classes moyennes. Le ministre a déclaré que la réduction de la TVA ne sera pas bénéfique pour la production nationale mais, bien au contraire, elle profitera à l'importation et c'est le produit étranger qui inondera davantage le marché local si cette taxe venait à être réduite. En revanche, au lieu de la TVA, le département de Karim Djoudi préfère appliquer une révision à la baisse de l'IRG qui représente, rappelle-t-on, le plus important impôt auquel est soumis le revenu des salariés algériens, tous secteurs confondus. En appliquant cette mesures, le ministère des Finances s'est dit prêt à amortir le déficit que provoquera la réduction de cet impôt sur les revenus de l'Etat en matière de la fiscalité ordinaire. Pour l'année prochaine, le ministère prévoit, toutefois, selon des experts au sein de ce département ministériel, une augmentation du taux de l'inflation. Ce qui sera dû à deux facteurs distincts, d'un côté il y a l'augmentation des salaires de la Fonction publique qui interviendra au milieu de l'année prochaine, au mois de juillet 2008, selon le chef du gouvernement, et la réduction de l'IRG, dont la conséquence directe est l'augmentation des revenus nets des travailleurs. En outre, côté, l'énorme masse monétaire, qui vient d'être injectée dans l'économie afin de faire face aux augmentations de salaires, précédentes ou à venir, accentuera aussi le taux d'inflation. M. Amani