La Banque d'Angleterre (BoE) a opté pour un statu quo sur ses rachats d'actifs à 8 voix contre 1 en novembre, un des neufs membres du Comité de politique monétaire (CPM) de l'institution se prononçant pour une nouvelle hausse, selon les minutes de leur dernière réunion publiées, hier. Lors de cette réunion, tenue les 7 et 8 novembre, la BoE avait ainsi maintenu à 375 milliards de livres sterling (466 milliards d'euros) le montant total de son programme de rachats d'actifs, tout en décidant à l'unanimité de conserver son taux directeur à 0,50%, niveau historiquement bas auquel il est fixé depuis mars 2009. David Miles s'est ainsi prononcé en faveur de la mise en place d'une nouvelle tranche, de 20 milliards de livres, au programme dit d'"assouplissement quantitatif" de la banque centrale britannique, qui par le biais d'injections de liquidité dans le système financier du Royaume-Uni vise à soutenir l'économie du pays. Malgré le fait que l'inflation devrait rester au Royaume-Uni fermement ancrée au-dessus du niveau cible de 2% pour les mois à venir, M. Miles a estimé "néanmoins forts" les arguments en faveur de nouveaux rachats d'actifs. La majorité du Comité a de son côté estimé que "un plus grand stimulus pourrait favoriser une reprise de la croissance" alors que l'économie britannique reste faible, après être tout juste sortie de récession cet été. La BoE a tout de même écarté une telle action dans l'immédiat, estimant que la faiblesse actuelle de l'activité semblait être en grande partie liée aux difficultés des banques à accorder des crédits, une situation ne pouvant pas être réglée par le seul stimulus monétaire. Les membres du Comité se sont également penchés sur la possibilité d'abaisser le taux directeur de l'institution mais que ses effets seraient limités, et qu'une telle opération risquerait de poser un danger pour la santé financière de certains établissements de prêts. Ainsi, étant donné le risque pour les capacités de prêts de ces établissements, "le Comité a estimé qu'il était peu probable de décider de réduire le taux directeur dans un futur proche", ont révélé les minutes.