M. Chérif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, a reçu hier, à Alger, M.Jean-Pierre Raffarin, chargé du suivi des investissements français en Algérie pour un entretien en tête à tête. Des entretiens ensuite élargis aux membres des délégations des deux pays, a-t-on appris sur place. L'ancien Premier ministre et vice-président du Sénat Français, qui est arrivé avant-hier, à Alger, pour poursuivre les discussions sur des projets de partenariat économiques entre les deux pays, à moins d'un mois de la visite du président, François Hollande en Algérie, rencontrera plusieurs représentants du gouvernement ainsi que des milieux d'affaires algériens. Pour rappel, la dernière visite en Algérie de M. Raffarin remonte à février dernier, en tant qu'envoyé spécial de l'ancien président Nicolas Sarkozy, avant qu'il soit reconduit pour cette mission par François Hollande. Cette visite a permis aux deux pays d'avancer sur plusieurs dossiers de partenariat, alors que les négociations se poursuivent sur deux projets dits lourds, à savoir l'implantation d'une usine Renault et la construction d'un complexe de vapocraquage d'éthane entre le français Total et le groupe pétrolier Sonatrach. Les deux pays sont déjà parvenus à concrétiser sur le terrain deux projets dans la fabrication de verre entre Saint-Gobain et le groupe algérien Alver et dans les assurances entre l'assureur français AXA et la BEA et le Fonds national de l'investissement. Il faut ajouter à cela, un autre projet dans la fabrication des médicaments par le laboratoire français Sanofi Aventis qui s'est engagé à construire une usine en Algérie. Et au total, ce sont une vingtaine d'accords qui ont été conclu entre des entreprises algériennes et françaises, depuis la tenue en mai 2011 du Forum de partenariat économique algéro-français. Soucieuse de diversifier son économie trop dépendante des hydrocarbures, l'Algérie, veut des projets de partenariat à forte valeur ajoutée, porteurs de savoir-faire et créateurs d'emplois, avait déclaré à plusieurs reprise l'ancien ministre de l'Industrie Mohamed Benmeradi. Soulignons enfin que, le projet Renault permettrait de mettre sur pied une industrie de l'automobile en Algérie, en développant une sous-traitance exclusivement algérienne.