Le centre universitaire d'Aïn Temouchent organisera, les 4 et 5 décembre prochain, une rencontre internationale de formation sur "le génie parasismique et géotechnique, du séisme à l'ouvrage", a-t-on appris auprès du directeur de cet établissement M. Abdelmalek Bekkouche. Cette première activité internationale du centre s'insère dans le cadre de la commémoration du 13ème anniversaire du séisme qui a touché la ville d'Aïn Temouchent le 22 décembre 1999, a précisé M. Bekkouche. Cette rencontre cible, selon le directeur du CUAT, les cadres techniques des organismes publics, les ingénieurs de bureaux d'études et d'administration en BTPH (Bâtiments, Travaux Publics et Hydrauliques), ainsi que les enseignants universitaires du domaine. Le programme de cette rencontre se penchera sur des thèmes touchant la sismologie, la conception et le dimensionnement des structures pour leur résistance aux séismes, le comportement dynamique des sols, la dynamique des structures et interaction sols/structures et enfin les fondations superficielles et profondes et les soutènements et pentes, outre les barrages et retenues en terre. La ville d'Aïn Temouchent, rappelle-t-on, a été frappée le 22 décembre 1999, à 18 h 36 mn 55 s, par un séisme d'une amplitude de 5.5 sur l'échelle de Richter, touchant également les villages environnant de Sidi Ben Adda, Aïn Tolba et Aïn Lâalem. Cette catastrophe naturelle avait fait 28 morts et 150 blessés dont 50 dans un état grave. L'épicentre de ce tremblement de terre a été localisé au niveau des monts de Tessala situés à 20 km à l'est d'Aïn Temouchent. "C'est dans la partie sud soit le vieux Temouchent, où se concentre le vieux bâti, que les dégâts ont étés les plus importants", a signalé M. Abdelmalek Bekkouche. Le recensement des services techniques a fait ressortir 2 000 habitations touchées, dont 39% durement touchées et 15% à démolir. Par contre, dans la nouvelle ville, construite plus ou moins selon des règles antisismiques, pratiquement aucun dommage important n'a été signalé", précise-t-on. A cet effet, et vu l'importance de l'aspect dynamique dans le domaine du BTPH, surtout en Algérie, le CUAT fait de la sismologie et de la prévention contre ce phénomène, l'une de ses priorités.