La Chambre de commerce et d'industrie Suisse-Algérie organise en partenariat avec la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) et le forum des chefs d'entreprises (FCE) le 1er Colloque international sur le commerce de détail et les centres commerciaux qui aura lieu le 16 décembre prochain à l'Hôtel El Aurassi d'Alger. Placé sous le haut patronage du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, ce colloque réunira des hauts responsables du ministère de tutelle, de la direction générale du Centre national du registre de commerce (CNRC), de l'agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) ainsi que d'éminents experts internationaux et nationaux des représentants des milieux économiques et de groupements professionnels. S'inscrivant dans la nouvelle dynamique des relations économiques et commerciales qu'entretiennent l'Algérie et la Suisse, cette manifestation sera l'occasion de faire le point sur le commerce de détail en Algérie d'un point de vue législatif, réglementaire et organisationnel ainsi que sur les opportunités d'investissement, et les attentes du consommateur algérien. Le programme du colloque prévoit ainsi, indiquent les organisateurs, la tenue d'une séance plénière en matinée suivie d'ateliers thématiques et d'une séance de recommandations du 1er colloque l'après-midi. Il y a lieu de noter que la grande distribution est pour l'instant la grande absente en Algérie, mise à part deux ou trois centres commerciaux de normes internationales qui ont ouvert leurs portes récemment du côté de Bab ezzouar et des Pins maritimes. Or les grandes surfaces sont connues surtout en termes de création d'emplois et de promotion de la production nationale car les dirigeants de ces grands espaces commerciaux passent souvent des conventions d'approvisionnement directement avec les producteurs industriels et agricoles. Et d'où la retombée positive sur les prix. Mais ces espaces indispensables à la vie économique, les grandes surfaces et supermarchés, en l'occurrence n'arrivent pas ainsi à s'imposer à Alger ou ailleurs, en dépit d'un marché potentiel prometteur fort de plus de 3,5 millions de consommateurs, selon les responsables du ministère. Dans une économie pourtant ouverte sur la concurrence depuis deux décennies et une consommation des ménages en constante croissance, supérettes, supermarchés et hypermarchés, très florissants ailleurs dans le monde, ne sont pas développés chez nous. Faible intérêt des enseignes internationales à vouloir s'installer en Algérie et concurrence déloyale par l'informel, auraient dissuadé probablement par le passé récent nombre d'opérateurs nationaux à investir dans la grande distribution. Ce sont des facteurs qui font que cette activité demeure très concurrencée par les petits commerces, et voire "quasiment absente". Pour les investisseurs dans cette filière, et malgré "l'énorme potentiel que représente le marché dans le Grand Alger, avec ses plus de 3,5 millions d'habitants, il est toujours difficile d'obtenir des terrains susceptibles d'accueillir de nouveaux supermarchés, hypermarchés ou centres commerciaux", soutiennent quelques investisseurs qui auraient déposé des projets d'investissements au niveau des grandes villes d'Algérie. Et d'où le nombre insuffisant de ce type de commerce ''grand-public'' autant à Alger-centre que dans sa périphérie, estime un cadre du ministère du Commerce. "L'activité de la grande distribution à Alger dispose d'un important potentiel. Le Grand Alger peut accueillir des grandes surfaces d'une capacité totale de plusieurs centaines de milliers de m2", relève de son côté Alain Roland, président de la Société des centres commerciaux d'Algérie (SCCA), gestionnaire du centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar (Est d'Alger). Pour toutes ces raisons de fond, il est attendu de ce premier colloque international de commerce de détails, des investissements dans le cadre de tissage des relations de partenariats et d'affaires-gagnant gagnant entre les investisseurs étrangers et les hommes d'affaires algériens. L'Algérie qui dispose d'un marché potentiel et pratiquement vierge est en mesure de drainer de grandes enseignes internationales pour peu que les enjeux soient expliqués en termes d'affaires et d'intérêts économiques par les institutions concernées pour convaincre les grandes firmes internationales activant dans la grande distribution à investir dans un marché national exponentiel et extensif sur le marché maghrébin et africain.