Constat n Espaces indispensables à la vie économique, les grandes surfaces et supermarchés n'arrivent pas à s'imposer au niveau de la capitale, en dépit d'un marché potentiel prometteur fort de plus de 3,5 millions de consommateurs. Dans une économie pourtant ouverte sur la concurrence depuis deux décennies et une consommation des ménages en constante croissance, supérettes, supermarchés et hypermarchés, très florissants ailleurs dans le monde, semblent être boudés des Algérois, notamment en raison des prix souvent plus élevés dans ces établissements par rapport aux commerces de proximité. Faible intérêt des enseignes internationales à vouloir s'installer en Algérie, concurrence déloyale de l'informel, qui a dissuadé nombre d'opérateurs nationaux à investir dans la grande distribution : des facteurs qui font que cette activité demeure très concurrencée par les petits commerces, voire «quasiment absente», s'accordent à dire de nombreux habitants de la capitale. Pour les investisseurs dans cette filière, il est toujours difficile d'obtenir des terrains susceptibles d'accueillir de nouveaux supermarchés, hypermarchés ou centres commerciaux», d'où le nombre insuffisant de ce type de commerce «grand-public» autant à Alger-Centre que dans sa périphérie. «L'activité de la grande distribution à Alger dispose d'un important potentiel. Le Grand Alger peut accueillir des grandes surfaces d'une capacité totale de plusieurs centaines de milliers de m2», relève Alain Roland, Président de la Scca, gestionnaire du centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar. Selon lui, «toutes les conditions de nature à encourager les investisseurs dans la grande distribution en Algérie sont réunies, dont les avantages accordés par l'Agence nationale du développement de l'investissement (Andi)». Cela, a-t-il fait remarquer, n'est pas suffisant puisque «d'une façon générale, en Algérie il y a une faible présence d'enseignes internationales, principalement en raison du manque d'espaces adéquats pour qu'elles puissent développer leurs activités». Les consommateurs algérois, dont la majorité demeure adepte des marchés et commerces de proximité, ont tendance à critiquer les prix des produits commercialisés par les supermarchés existants pour la plupart dans la périphérie d'Alger. En effet, des Algérois s'interrogent sur «l'utilité de faire ses courses hebdomadaires dans un supermarché, qui pratique les mêmes prix que ceux affichés dans l'épicerie ou la supérette du coin». Même avec un total de grandes surfaces et supermarchés dont le nombre avoisine la soixantaine, et implantés surtout dans la périphérie de la capitale, ces centres d'achat n'ont pas pu, pour autant, fidéliser ou du moins attirer davantage de clients. Le manque de commodités pour le stationnement, d'endroits pour la restauration, de boutiques d'habillement et d'activités ludiques, sont les grandes raisons de la désaffection du public pour ces centres commerciaux.