Après une surchauffe sans précédent, les prix des légumes et fruits commencent à se stabiliser au niveau des marchés de la capitale. Les produits sont disponibles en quantité et en qualité. Le recours à l'importation a inondé le marché, ce qui a fait baisser relativement les prix, en particulier ceux de certains produits ayant connu une flambée comme la pomme de terre. Celle-ci oscille entre 45 et 50 dinars, l'oignon affiche 20 dinars, la carotte, la courgette et la tomate, 30 dinars, les poivrons 55, la laitue 60 et la betterave 50 dinars le kilo. Côté fruits, les bananes sont cédées à 80 dinars, les pommes à 60, la pastèque et le melon à 25 DA le kilo. Bien que stable, le prix de la viande rouge reste relativement élevé, au niveau de la plupart des boucheries de la capitale. Tandis que l'ovin est situé autour des 650 dinars, le kilo, le bovin n'est pas cédé à moins de 820 DA, 850 pour le beefsteak. Du coup, nombre de consommateurs se rabattent sur le poulet qui reste relativement abordable (165 DA, le kilo). Le poisson est très rarement au menu de nombre de ménages puisque son prix a atteint un seuil vertigineux. Idem pour les produits de base comme la semoule, le sucre et l'huile. Décidément, les temps se font vraiment durs. Le Ramadhan pointe du nez, sans oublier la rentrée scolaire ; pour les petites et moyennes bourses c'est une véritable saignée. Les pères de famille ne savent plus où donner de la tête. La saison estivale de cette année est "dramatiquement" accompagnée d'une augmentation des prix de tout et pour tout. Trois catégories de produits, les plus prisés durant cette saison, ont connu des hausses de prix inexplicables, rendant la vie dure à des dizaines de milliers de familles. Il s'agit, en premier, des produits laitiers qui ont connu deux hausses successives en l'espace de quelques mois. Beaucoup a été dit sur le risque d'une augmentation du prix du sachet de lait resté à 25 dinars, mais rares étaient ceux qui ont pensé au prix du lait en poudre destiné aux bébés qui a connu une hausse de près de 15% ou encore des fromages et yaourts. L'angoisse des foyers sera encore plus grande avec l'arrivée du mois sacré. Le mois de septembre, habituellement le mois de la rentrée scolaire, entraînera, cette fois, de nouvelles dépenses et une accentuation terrible de la saignée des foyers à l'occasion du mois de carême. Beaucoup de gens appréhendent d'ores et déjà l'arrivée de ce mois sacré, devenu, par la force du temps, synonyme de cherté. Pour le moment, les prix commencent à se stabiliser mais d'ici un mois, on en reparlera.