EADS a confirmé, hier, que ses actionnaires de référence discutaient actuellement de possibles changements dans la structure de son actionnariat et de sa gouvernance, sans plus de précisions. Selon des sources proches du dossier, la France et l'Allemagne ont discuté ce week-end d'EADS et semblent très proches d'un accord sur une nouvelle structure actionnariale pour le premier groupe européen d'aérospatiale et de défense. "Les changements potentiels en discussion actuellement nécessiteront, le cas échéant, l'approbation des actionnaires d'EADS NV. A ce stade, rien ne permet d'affirmer que ces discussions aboutiront à de tels changements", précise le groupe dans un communiqué. "Des informations supplémentaires seront communiquées selon l'évolution de la situation", ajoute EADS. Selon une source au fait des discussions menées à Paris, il est question de limiter les participations des Etats dans EADS à moins de 30%, donnant à la France et à l'Allemagne 12% des actions avec droits de vote chacune, l'Espagne ayant 4%, au sein d'un noyau dur d'actionnaires. Resterait en réserve une part de quelque 2% que les trois Etats se laisseraient la possibilité d'acquérir ultérieurement, a précisé cette source, confirmant une information du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ). Les Etats doivent limiter leurs participations combinées dans EADS en dessous du seuil de 30% du capital qui nécessiterait le lancement d'une offre sur l'ensemble du groupe en vertu de la législation des Pays-Bas, où le groupe est enregistré. Le quotidien a aussi rapporté que les discussions portaient également sur la répartition des sièges au comité exécutif. La France et l'Allemagne auraient chacune deux sièges et l'Espagne en compterait un. Le nouveau pacte serait soumis aux actionnaires au printemps 2013, ajoute-t-il dans son édition d'hier. EADS supprime 850 postes dans sa division défense L'essentiel des réductions d'effectifs au sein de Cassidian aura lieu en Allemagne, mais une centaine de postes seront également supprimés en France. Le groupe EADS, maison mère d'Airbus, a annoncé, vendredi dernier, qu'il allait supprimer jusqu'à 850 postes par départs volontaires, dans le cadre de la restructuration de sa division défense et sécurité Cassidian. "Nous voulons parvenir à cette réduction des effectifs sans licenciement", déclare le patron de Cassidian, Bernard Gerwert, dans un communiqué. L'objectif de cette restructuration, annoncée en septembre pour augmenter la compétitivité, est de réaliser au moins 200 millions d'euros d'économies par an d'ici 2014, précise-t-il. L'essentiel des suppressions se fera en Allemagne, précise-t-on de sources syndicales. Une centaine de postes seront supprimés en France, autant au Royaume-Uni et une trentaine en Finlande. Une division qui emploie 28 000 personnes Cassidian a annoncé que les départs affecteront principalement la gestion et l'administration de la division, qui emploie 28 000 personnes, soit un cinquième des effectifs du groupe. La division avait annoncé la suppression de 900 emplois en mars 2011. Cassidian, qui a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 5,8 milliards d'euros, construit l'avion de combat européen Eurofighter, dans une co-entreprise avec le britannique BAE Systems et l'italien Finmeccanica, et des missiles en coopération avec les mêmes au sein de l'entreprise MBDA. C'est un leader dans la fabrication de radars militaires et civils, dans les télécommunications sécurisées et elle développe son activité de cyber-sécurité.