La liste des victimes des accidents de la route s'allonge de jour en jour. Plusieurs victimes ont été enregistrées ces dernières semaines. Pour la journée d'avant-hier seulement, 4 personnes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation survenu sur la route reliant Larbaâ à Alger. D'autres bilans inquiétants sont enregistrés quotidiennement sur le territoire national. Parmi les causes de ces accidents, le facteur humain demeure la cause principale, à commencer par l'insouciance du conducteur (conduite en état d'ivresse, excès de vitesse), à quoi s'ajoutent la libre circulation des véhicules usés et l'octroi sans mérite du permis de conduire. Les services du ministère des Transports envisagent, sur instruction du ministre, de mettre en place une batterie de mesures afin de mettre un terme à cette situation. Cette initiative a été décidée après que des anomalies eurent été constatées dans les services des contrôles techniques d'automobile lors de la vérification de certains véhicules. En effet, certains opérateurs ont Transgressé les règlements. Ils ne respectent pas leurs cahiers des charges, ce qui n'est pas toléré par le ministère des transports. "L'opérateur qui a été désigné par le ministère se doit de respecter la réglementation dans le processus du contrôle lui-même", a déclaré à ce sujet, hier, à la radio, le PDG de l'établissement national de contrôle technique d'automobiles (Enacta), Abdellah Leghrib. Des mesures sont envisagées pour mettre fin à cette pratique : renforcer le contrôle du réseau de l'Enacta, et la mise en place d'un logiciel qui va intégralement automatiser l'opération de contrôle de manière à faire intervenir le moins possible le facteur humain, "ceci, pour amener l'opérateur à ne pas toucher au processus de contrôle sauf dans les aspects où il est impossible de procéder à un contrôle automatique", rassurait-il. Par ailleurs, les auto-écoles sont également mises à l'index. Car, il se trouve, selon le ministre, que certaines d'entre elles accordent le permis de conduire en contrepartie du pot-de-vin. La direction des transports prévoit, à ce sujet, des mesures pour lutter contre ces pratiques, à savoir l'informatisation des examens théoriques et le contrôle continuel des formateurs. Toutes les méthodes jusque-là utilisées par les auto-écoles vont être révisées. Les épreuves théoriques du code de la route vont être informatisées pour permettre, d'une part, une évaluation plus objective des candidats sur leurs connaissances théoriques et d'autre part, permettre un traitement plus important de la demande du permis de conduire. Messaoud Nacer Taher, sous-directeur de la circulation au niveau du ministère, parlait même de remettre à niveau tous les circuits des examens par rapport à la réglementation "afin de réduire le sinistre routier qui est dû en grande partie au facteur humain et donc nécessairement à sa formation", expliquait-il. Espérons que ces mesures seront en application le plutôt possible afin d'arrêter le carnage sur notre route.