34 morts et des dizaines de blessés en quelques jours : les mesures prises par les pouvoirs publics pour faire face à l'hécatombe des routes ne semblent pas du tout efficaces. Le nombre d'accidents ne fait qu'augmenter, allongeant davantage la liste des victimes. Le plus meurtrier a eu pour théâtre la paisible localité d'El-Ancer, dans la wilaya de Jijel, où 11 personnes ont été tuées et 7 autres blessées à la suite de la collision d'un autobus avec un camion. Cela s'est passé dimanche matin. 1 mort et 1 blessé ont été également enregistrés dans un autre accident de la circulation survenu sur la RN2 reliant Oran à Aïn Témouchent. Toujours dans la même journée, un enfant a été mortellement blessé par un poids lourd sur la RN16, au chef-lieu de la commune de Bennacer, dans la wilaya de Ouargla, précisément. La veille, 7 personnes ont été blessées à la suite d'une collision entre deux véhicules légers dans la commune de Bousfer, encore dans la wilaya d'Oran, alors qu'à Tipaza, une jeune femme a été mortellement heurtée par un véhicule léger au niveau d'un tronçon de la RN67 reliant Bou Ismaïl à Koléa alors qu'elle traversait la chaussée. Deux jours plus tard, six Nigériens étaient tués et 10 autres blessés dans un autre accident qui s'est produit à Amsar, près de Tamanrasset, après que le conducteur du camion qui les transportait, eut perdu le contrôle en raison d'une vitesse excessive. La journée de lundi a été également meurtrière à Constantine où 1 mort et 7 blessés ont été enregistrés. Le lendemain, les pertes humaines allaient être encore plus lourdes avec le décès d'au moins 12 personnes dans deux graves accidents survenus à Ouled Sidi Brahim, près de Bordj Bou-Arréridj, et à Ouled Mimoune, à une trentaine de kilomètres de Tlemcen. La liste des victimes des accidents de la route s'est malheureusement allongée, hier, avec la mort d'une personne à Chlef. A la lumière de ce décompte macabre, une question s'impose : à quoi ont servi les dernières mesures prises par les pouvoirs publics pour faire face à l'hécatombe des routes ? Il est peut-être temps de faire le bilan et de revoir toutes les politiques de prévention suivies jusque-là dans ce domaine. Dans ce sens, la proposition faite par le commandement de la Gendarmerie nationale aux pouvoirs publics de criminaliser les accidents de la circulation mérite d'être étudiée sérieusement. Ceci quand on sait que la plupart des accidents enregistrés sont dus à l'excès de vitesse et au non-respect du Code de la route.