Gazprom est toujours intéressé pour exploiter les ressources de gaz du plateau continental d'Israël et poursuit des consultations en ce sens, bien que ses concurrents d'Australie aient reçu l'accès du plus gros gisement, a déclaré, avant-hier, Arkadi Dvorkovitch, vice-premier ministre russe. "Le protocole de la réunion d'aujourd'hui (de la commission intergouvernementale russo-israélienne pour la coopération économique et commerciale) dit que Gazprom et d'autres sociétés russes réaffirment leur intérêt pour travailler sur le plateau continental israélien", a rappelé M. Dvorkovitch. Et de rappeler que le gisement dont l'accès avait été accordé aux Australiens n'était pas unique, qu'il y en avait bien d'autres. Selon le vice-premier ministre, des représentants de Gazprom se sont rendus la semaine dernière en Israël pour en discuter avec leurs partenaires potentiels. "Cette question est purement commerciale, et il n'y a aucun obstacle politique à la coopération", a souligné M. Dvorkovitch. L'Etat hébreu possède deux gros gisements de gaz naturel (Tamar et Leviathan) sur son plateau continental, près du littoral de la ville de Haïfa (nord). Les réserves de Tamar se montent à 238 milliards de m3. Le potentiel de Leviathan est évalué à 453 milliards de m3, selon une probabilité de 50% à l'étape actuelle d'exploration. Les médias israéliens mentionnaient le groupe russe Gazprom parmi les principaux candidats à l'exploitation des 30% du gisement Leviathan qui ont été accordés, comme on l'a appris, à l'australien Woodside Petroleum. Comme l'a rapporté auparavant l'agence Bloomberg, la filiale de Gazprom, Gazprom Marketing & Trading Switzerland AG, a signé le printemps dernier un protocole d'intention avec des acheteurs potentiels de gaz provenant du gisement israélien Tamar.