Le projet de réalisation d'une usine de retraitement des eaux usées dans la wilaya de Laghouat connue pour ce phénomène a été attribué au groupe singapourien Keppel Seghers. Une entreprise qui a déjà démontré son expérience et son savoir-faire en Algérie, puisque ledit groupe a déjà réalisé auparavant plusieurs autres unités de retraitement des eaux usées dans certaines ville du pays. Le projet de Laghouat nécessite une enveloppe financière importante ; elle est de l'ordre de 4,75 millions de dollars. Et le groupe singapourien a investi cette somme d'argent pour la création d'une cinquième usine de retraitement des eaux usées dans cette wilaya du pays. Il est à noter que ce groupe Keppel Seghers a été choisi par l'Organisation nationale de l'environnement (ONA) et a, en effet, construit et développé depuis deux ans des systèmes de traitement des eaux usées dans quatre wilayas. L'achèvement des travaux de l'usine et sa réception est prévue pour la fin de l'année 2008. Ainsi, l'usine de Laghouat pourra traiter 26 700 m⊃3; d'eau par jour, une quantité générée par 167 000 personnes. L'eau, une fois retraitée, servira à l'irrigation des terres agricoles. Les secteurs d'activités de ce groupe sont multiples et portent sur le bois avec tous ce qui est récupération et valorisation. Et aussi récupération et Valorisation des matières premières, analyse des sols et nappes phréatiques, travaux subaquatiques et protection des milieux naturels. Le réseau des eaux usées reste une préoccupation de cette wilaya qui souffre de ces rejets nocifs qui finissent leur parcours dans les oueds dont les eaux constituent un moyen privilégié pour les agriculteurs, pour l'irrigation de leurs terres ou pour abreuver leur cheptel en ces périodes de canicule, alors que c'est déconseillé. Laghouat enregistre un volume de rejet évalué à 52 000 m3 par jour. Alors que le volume global d'eaux usées rejetées annuellement dans le pays est évalué à près de 600 millions de m3, dont 550 pour les seules agglomérations du Nord. Ce chiffre passerait à près de 1150 millions de m3 à l'horizon 2020. C'est pour cette raison que le gouvernement a recouru à l'épuration des eaux usées et leur réutilisation. La réutilisation des eaux usées épurées pour l'irrigation doit concerner en priorité les zones déficitaires en eau conventionnelle afin d'alléger le recours à cette dernière. Le gouvernement doit augmenter considérablement les ressources en eau du pays. Quand les capacités naturelles représentent 5 milliards de m⊃3;, les besoins sont estimés entre 15 et 20 milliards de m⊃3; dont 70% sont consacrés à l'agriculture.