Le groupe singapourien Keppel Seghers , spécialisé en BTP, immobilier, transport et services délégués a remporté un contrat BOT de 7,2 millions de dollars singapouriens pour une station d'épuration dans la wilaya de Laghouat. Un projet d'envergure pour le groupe singapourien qui a déjà remporté un même contrat pour une autre station d'épuration à Aïn Beïda pour une durée de deux ans. Keppel Seghers se chargera donc de la conception, la construction et l'exploitation de ces usines de retraitement des eaux usées. La mise en service de ces deux unités est prévue pour 2009. Keppel compte démontrer son efficacité sur le terrain. Son objectif est clair. Le marché algérien étant demandeur, ce groupe mise sur la fiabilité de ses projets. L'Algérie qui veut développer le secteur de l'épuration des eaux, ambitionne d'épurer 600 millions de mètres cubes à l'horizon 2010. C'est là une déclaration de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. Sellal, a indiqué que sur une capacité de mobilisation de 2,1 milliards de mètres cubes, l'Algérie consomme 1,7 milliard de mètres cubes d'eau potable par an. Par ailleurs, l'Algérie rejette l'essentiel de ses eaux usées, car la plupart des stations d'épuration sont en panne. Pour remédier à cette situation, près de 50 stations d'épuration sont en cours de réhabilitation ou de réalisation. L'Algérie épure à peu près 180 millions de mètres cubes par an. Le taux de raccordement de la population au réseau d'assainissement des eaux usées est de 85%, contre 90% pour l'eau potable. L'objectif est de ne plus rejeter les eaux usées. À cet effet, l'Algérie vise, à l'horizon 2010, à épurer 600 millions de mètres cubes et 900 millions de mètres cubes à l'horizon 2025. Ces dernières années, l'Algérie tente d'introduire de nouveaux procédés de mobilisation de l'eau à travers le dessalement d'eau de mer et l'épuration des eaux usées. La sensibilisation à l'économie d'eau est une nécessité aujourd'hui à travers, notamment, une régulation juste et une refonte du cadre institutionnel et introduction de nouveaux modes de gestion de l'eau à travers le partenariat sous toutes ses formes (Concession, affermage, BOT, etc...). La démarche stratégique consiste en la définition et mise en œuvre d'une réforme du secteur et des modes de gestion de l'eau. Le ministère des Ressources en eau a entamé la réorganisation du service public de l'eau pour maîtriser l'ensemble des paramètres de gestion et mieux identifier les créneaux et les espaces susceptibles d'être ouverts à la participation de partenaires privés nationaux et/ou étrangers, selon des formules appropriées, en vue d'une plus grande efficacité du système de gestion (concessions, affermage, B.O.T. etc...). Le partenariat sera fortement sollicité dans le domaine de la formation. En matière de partenariat, un champ immense s'offre dans le domaine des infrastructures de mobilisation, de transferts, de pompage, de traitement, distribution et d'épuration d'eau.