Les principales Bourses européennes ont ouvert la séance sur une note hésitante hier, pour ensuite s'orienter à la baisse, les investisseurs faisant preuve de prudence dans l'attente des décisions de politique monétaire qui seront annoncées dans la semaine par la Réserve fédérale et qui pèsent déjà sur le cours du dollar. Les problèmes budgétaires auxquels sont actuellement confrontés les Etats-Unis pèsent également sur la tendance. Les négociations se sont poursuivies la veille entre la Maison blanche et les services du président républicain de la Chambre des représentants à propos du "mur budgétaire" sans qu'aucun des deux camps n'affiche publiquement sa volonté de céder du terrain. À Paris, le CAC 40 a ouvert en légère hausse avant de reculer de 0,02% à 3 611,50 points à l'ouverture. À Francfort, le Dax cédait en revanche 0,03% et à Londres, le FTSE reculait de 0,14%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 reculait de 0,07%. Paris évolue autour de l'équilibre La Bourse de Paris évoluait autour de l'équilibre, hier, au cours des premières transactions, dans un marché prudent avant la publication d'un indicateur allemand et toujours préoccupé par l'évolution des discussions sur le débat budgétaire américain. Dans les premières cotations, l'indice CAC 40 prenait 3,86 points pour s'inscrire à 3 617,56 points. Sur le front des valeurs, les banques poursuivent leur léger mouvement de repli: Natixis lâche 0,67% à 2,50 euros, Crédit Agricole (-0,72% à 5,90 euros), BNP Paribas (-0,69% à 42,89 euros) et Société Générale (-0,50% à 63,14 euros). Des prises de bénéfices pèsent sur STMicrolectroncis (-0,77% à 5,18 euros) après sa forte remontée de la veille dans le sillage de l'annonce de son plan de restructuration. Gemalto qui doit prochainement faire son entrée dans le CAC 40, cède 0,46% à 73,78 euros. GDF Suez est stable à 15,1 euros, malgré l'abaissement de son objectif de cours par la banque Citi qui est passé à 18 euros contre 22 euros. Du côté des hausses, on note Suez Environnement (+4,91% à 8,73 euros), soutenu par une revalorisation de sa recommandation. Exane BNP Paribas est passé à "surperformer" contre "neutre" auparavant. Dans le secteur des services aux collectivités, on note la bonne orientation de Veolia Environnement (+0,77% à 8,68 euros). Les valeurs liées au pétrole, soutenues par la remontée des cours du brut, sont en hausse comme Total (+0,60% à 38,85 euros), Technip (+0,67% à 88,29 euros) et Bourbon (+0,53% à 21,71 euros). Londres: le Footsie en baisse (-0,18%), partagé entre crise et optimisme La Bourse de Londres a ouvert en baisse, hier, dans un marché partagé entre l'inquiétude suscitée par la crise politique en Italie et un optimisme prudent quant à l'issue des négociations budgétaires aux Etats-Unis. L'indice FTSE-100 des principales valeurs reculait de 10,51 points peu après l'ouverture, soit de 0,18% par rapport à la clôture de la veille, à 5 911,12 points. La banque Standard Chartered, qui va payer 327 millions de dollars supplémentaires aux autorités américaines pour mettre fin aux poursuites concernant ses transactions illicites avec l'Iran, reculait elle de 0,57% à 1 489 pence. HSBC abandonnait de son côté 0,33% à 639,1 pence, après avoir annoncé qu'elle allait payer 1,92 milliard de dollars (un montant déjà en grande partie provisionné) pour régler une affaire de blanchiment d'argent sale appartenant notamment à des cartels de la drogue. Parmi les hausses, l'éditeur Pearson gagnait 0,68% à 1 190 pence, porté par de nouvelles rumeurs, pourtant démenties, de vente du Financial Times, tandis que le groupe minier BHP Billiton prenait 0,50% à 2 032,1 pence. Francfort: le Dax en hausse (+0,18%), ThyssenKrupp mène le marché La Bourse de Francfort était en toute petite hausse, hier, en matinée, se maintenant à flot grâce à ThyssenKrupp, qui, malgré des milliards d'euros de pertes, était recherché par les investisseurs. Dans les premiers échanges, l'indice vedette Dax gagnait 0,18% à 7 544,24 points, tandis que l'indice des valeurs moyennes MDax augmentait de 0,20% à 11 922,30 points. C'est surtout l'action du conglomérat industriel ThyssenKrupp qui animait le marché. Après avoir ouvert en baisse, à la suite de l'annonce la veille de 4,7 milliards d'euros de perte nette pour son exercice annuel 2011/12, l'action de ThyssenKrupp a fait volte-face. Il s'offrait désormais la plus forte hausse de l'indice Dax, avec une progression de 1,60% à 16,52 euros. Cette perte s'explique en grande partie par de lourdes dépréciations liées à ses sites au Brésil et aux Etats-Unis, qu'il essaie de vendre. A cela s'ajoutent que "aucune dividende ne sera versé et qu'une prévision plutôt faible a été donnée pour l'exercice 2012/13", soulignent les analystes d'Equinet. Mais certains analystes espéraient à travers cette publication que le pire était passé. "L'opinion générale est maintenant que n'importe quelle société qui vire trois des six membres de son directoire cherche à donner un coup de balai", a expliqué un analyste à l'agence Dow Jones Newswires. Du côté des autres valeurs, le secteur énergétique était également très en vue, RWE et EON prenant respectivement 1,55% à 31,69 euros et 1,30% à 14,02 euros. En revanche, les valeurs financières restaient mal orientées. Les banques Commerzbank et Deutsche Bank perdaient 0,94% à 1,36 euro et 0,82% à 33,87 euros, tandis que le titre de l'assureur Allianz reculait de 0,44% à 102,55 euros. Suisse : ouverture positive, dans l'attente de la Fed La Bourse suisse a ouvert hier matin en petite hausse. Peu après l'ouverture, l'indice des blue chips, le SMI (Swiss Market Index), gagnait 0,10% à 6 951,02 points. Le SLI (Swiss Leader Index) montait pour sa part de 0,02% à 1 053,35 points et le SPI (Swiss Performance Index) enregistrait une hausse de 0,05% à 6 389,86 points. Novartis (+0,3%) a annoncé des résultats positifs pour les études sur les produits Tasigna et Jakavi, provenant du séminaire annuel de la Société américaine d'Hématologie (ASH). La banque Vontobel estime les résultats "encourageants", tout en indiquant que certains médicaments à gros revenus se retrouvent en forte concurrence. Roche (+0,2%) a également annoncé plusieurs résultats d'études précliniques lors de ce même congrès. Il s'agit des données de l'étude de phase I ayant démontré pour quatre médicaments des réactions antitumeur encourageantes et une tolérance acceptable. Le troisième poids lourd, Nestlé (+0,1%), gagnait également du terrain, soutenant ainsi l'indice principal. Swatch (+0,1% à 460,40 francs suisse) et Richemont (+1,2% à 74,60 francs suisse) subissaient de nouveaux objectifs de cours par UBS. Swatch est relevé à 485 francs suisse, de 445 francs suisse auparavant, et recommandé à "neutral". Le titre horloger est repris dans la "Most Preferred List". Pour Richemont, l'objectif de cours a été fixé à 81 francs suisse de 69 francs suisse et la recommandation maintenue à "buy". Geberit (+0,6% à 199,10 francs suisse) fait également désormais l'objet d'une révision par les analystes d'HSBC. La banque a entamé l'analyse des actions avec un objectif de cours de 229 francs suisse et une recommandation "surpondérer". Adecco montait de 0,5%. D'autres cycliques étaient en vente: Sulzer (-0,7%), Kühne + Nagel (-0,4%), SGS (-0,1%) et Transocean (-0,3%). Comme la veille, les titres des grandes banques sont sous pression: CS perdait 0,1% et UBS 0,5%. Julius Bär grappillait 0,1%. Sur le marché élargi, AFG (+2,7% à 22,50 francs suisse) était au centre de l'attention. Le groupe réduit sa direction d'entreprise et prévoit la vente de sa division Technologie des surfaces. Vontobel y voit la confirmation de la réorientation du groupe sur l'équipement du bâtiment. Les analystes estiment les objectifs à moyen terme inatteignables tant que la division Cuisines est considérée comme "essentielle" par la direction. Georg Fischer (-0,2%) a conclu un accord relatif à l'approvisionnement en eau d'une mine de charbon australienne. La commande porte sur 8 millions de francs suisse. Il s'agit de livrer d'ici fin 2013 des systèmes de canalisations en polyéthylène (HDPE). Tokyo: le Nikkei clôture quasi stable (-0,09%), prudence avant la Fed La Bourse de Tokyo a terminé hier quasi stable (-0,09%), les investisseurs se montrant prudents avant une réunion de la Banque centrale américaine (Fed) qui pourrait annoncer un nouvel assouplissement de sa politique monétaire. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est effrité de 8,43 points à 9 525,32 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu de son côté 0,31%, abandonnant 2,41 points à 786,07 points. L'activité a été faible, avec 1,54 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) débutait hier une réunion de deux jours au cours de laquelle il devrait décider d'amplifier sa politique de création monétaire afin de soutenir l'économie du pays. "Les marchés ont déjà intégré l'idée qu'une forme d'assouplissement quantitatif sera mis en place pour remplacer l'opération " Twist " qui se termine en fin d'année", a expliqué Hideyuki Ishiguro, courtier chez Okasan Securities cité par Dow Jones Newswires. "L'effet sur le yen devrait être mineur", a-t-il souligné toutefois. En créant de la monnaie supplémentaire, la Fed risque en effet d'affaiblir le dollar, ce qui pourrait faire remonter le yen vis-à-vis du billet vert. La vigueur historique du yen ces derniers mois a fortement handicapé les groupes exportateurs nippons, car elle réduit la valeur de leurs revenus tirés de l'étranger. Mais la devise japonaise s'est quelque peu repliée ces dernières semaines, le favori pour le poste de Premier ministre après les législatives de dimanche, le conservateur Shinzo Abe, ayant promis d'obtenir une politique monétaire ultra-accommodante de la Banque du Japon. Coté valeurs, le fabricant d'électronique Sharp, en grande difficulté financière, a rebondi de 6,86% à 218 yens, après des informations de presse affirmant qu'il avait conclu un accord pour obtenir de nouvelles lignes de crédit de ses banques créancières. Les compagnies d'électricité ont chuté à cause du risque d'arrêt définitif pesant sur un réacteur nucléaire de la centrale de Tsuruga (ouest) exploitée par Japan Atomic Power, opérateur privé détenu par les compagnies régionales nippones. Ce réacteur près duquel pourrait se trouver une faille active fait partie des 48 unités (sur 50) suspendues dans l'archipel depuis l'accident de Fukushima. Il attend comme les autres un éventuel feu vert à son redémarrage conditionné au passage de tests de résistance vis-à-vis des catastrophes naturelles. Parmi les compagnies d'électricité, Tokyo Electric Power a cédé 1,42% à 138 yens, Chubu Electric Power 4,05% à 1 041 yens et Kansai Electric Power 4,38% à 742 yens. Le fabricant de semi-conducteurs en difficulté Renesas Electronics a grappillé 0,32% à 309 yens. La veille, il a annoncé l'entrée dans son capital d'un fonds public japonais qui va devenir son premier actionnaire afin de le remettre sur pied.