Les Bourses européennes sont en très légère baisse, hier, peu après l'ouverture, dans un marché attentiste face à la menace de Téhéran de bloquer le transit de pétrole dans le détroit d'Ormouz et à la veille d'une adjudication test de dette italienne à long terme.Après avoir ouvert en petite hausse, les principaux indices européens reculent très légèrement, après une séance sans relief la veille à Wall Street. A Paris, le CAC cédait 0,46% à 3.088,74 points peu après 9h30. Le Dax allemand reculait de 0,93% à 5.834,94 et le Footsie, à Londres, perdait 0,29% à 5.496,70.L'indice paneuropéen EuroFirst 300 concédait 0,35%. Malgré l'injection massive de liquidités de la part de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine dernière, les banques semblent toujours se défier les unes des autres et préfèrent déposer leurs fonds à la BCE via sa facilité au jour le jour. Les chiffres publiés, hier, montrent que les banques ont déposé 452 milliards d'euros auprès de la banque centrale, après 412 milliards mardi. "Cela souligne clairement la réticence des banques à se prêter entre elles. Elles préfèrent encore accuser une petite perte plutôt que d'aller sur le marché interbancaire", observe Chris Weston, trader chez IG Markets. Les futures sur le Bund sont en hausse. Les marchés obligataires attendaient, hier, l'adjudication de dette à court terme à six mois du Trésor italien, dont le montant pourrait atteindre 11,5 milliards d'euros, avec une demande attendue de bonne tenue des banques italiennes, mais à un coût élevé. Le véritable test sera jeudi, avec une adjudication de 8,5 milliards d'euros de dette à des échéances allant jusqu'à 10 ans, dépendant plus fortement des investisseurs internationaux. Le rendement à 10 ans italien est en hausse de 5 points de base à 7,03% en matinée. Paris: le CAC 40 ouvre stable et cède peu après La Bourse de Paris était stable, hier, dans les premiers échanges à l'orée d'une séance qui s'annonce très calme, les investisseurs n'attendant que le résultat de deux émissions obligataires de l'Italie, principale source d'inquiétude au sein de la zone euro. Peu après l'ouverture, le CAC 40 cédait 0,02% à 3102,41 points. Malgré la réouverture de la Bourse de Londres, les volumes devraient rester très modestes, de nombreux investisseurs étant en congés pour les fêtes de fin d'année. L'accalmie pourrait toutefois être de courte durée car la situation en zone euro reste délicate. Du côté des valeurs, le secteur bancaire reculait dans l'attente du résultat des émissions italiennes. Société Générale cédait 0,77%, enregistrant le plus fort recul du CAC 40, à 16,71 euros, Crédit Agricole 0,48% à 4,31 euros et BNP Paribas 0,03% à 29,94 euros. Cette dernière a signé avec son homologue russe Sberbank un accord pour former une coentreprise dans le crédit à la consommation en Russie. Carrefour perdait 0,44% à 17,01 euros après avoir annoncé la cession des murs de 97 supermarchés en France à des véhicules d'investissement gérés par La Française AM, pour un montant de 365 millions d'euros. A l'inverse, Groupe Gorgé prenait 2,31% à 7,98 euros alors que le Fonds stratégique d'investissement (FSI), bras financier de l'Etat, détient désormais 8,4% du capital de la société présente dans la sécurité nucléaire et les robots sous-marins, ce qui en fait le deuxième actionnaire derrière la famille fondatrice. Séchilienne-Sidec s'adjugeait 3,88% à 10,43 euros. Le producteur d'électricité à partir de sources d'énergies renouvelables a confirmé ses prévisions 2011 de résultats au niveau opérationnel, mais a prévenu que l'évolution de la fiscalité allait peser sur son résultat net. Londres: le Footsie 100 en baisse de 0,31% à 5521,66 points La Bourse de Londres évoluait en baisse, hier matin, dans une séance calme après quatre jours de fermeture en raison des fêtes de Noël.Dans les premiers échanges, l'indice Footsie 100 des principales valeurs perdait 17,22 points, soit 0,31% par rapport à la clôture de vendredi, à 5521,66 points, après avoir ouvert en hausse.La Bourse a repris son activité après quatre jours de fermeture mais les volumes restaient faibles et aucune publication économique majeure n'était attendue, à l'exception d'une émission obligataire italienne dans la zone euro voisine.Les banques étaient en recul: Lloyds Banking Group perdait 1,69% à 25,260 pence, Barclays 1,51% à 176,3 pence et Royal Bank of Scotland (RBS) 1,44% à 20,245 pence. Du côté des hausses, le secteur de la distribution profitait d'un rebond de la consommation à l'occasion des soldes d'après-Noël. Les supermarchés Tesco prenait ainsi 2,08% à 399,15 pence, Sainsbury 0,98% à 298,1 pence et Morrison 0,56% à 322,5 pence. Francfort: le Dax accentue ses pertes(-0,63%) La Bourse de Francfort accentuait ses pertes, hier, une heure après l'ouverture, dans l'attente du résultat de deux émissions obligataires italiennes. A l'ouverture, l'indice Dax des trente valeurs vedettes cédait 0,63% à 5875,87 points.Le MDax des valeurs moyennes reculait de 0,31% à 8809,44 points.Du côté des valeurs, les banques faisaient une nouvelle fois les frais des inquiétudes pesant sur la zone euro. Commerzbank, bon dernier, perdait 2,80% à 1,28 euro tandis que Deutsche Bank reculait de 2,54% à 28,99 euros. Deutsche Telekom, qui selon le quotidien Financial Times Deutschland, veut investir dans les droits de retransmission du championnat d'Allemagne de football (Bundesliga), faisait du sur-place (-0,08% à 8,8 euros).Le conglomérat industriel ThyssenKrupp était aussi en recul (-0,84% à 17,8 euros). Selon le quotidien économique Handelsblatt, il aurait reconnu l'implication de certains des salariés de sa filiale GfT dans une affaire d'entente sur le prix des rails et entend dédommager la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn avec laquelle les relations s'étaient tendues. Suisse: Ouverture du SMI sous l'équilibre, activité réduite La Bourse suisse a ouvert en petite hausse, hier, avant de passer sous l'équilibre. Le SMI tentera une fois encore de se hisser durablement au-dessus des 5900 points, ce qu'il n'est pas parvenu à faire hier, après avoir passé toute la matinée au-dessus de ce seuil, une première depuis fin juillet. Dans les premiers échanges, le SMI s'effritait de 0,05% à 5884,18 points, le SLI cédait 0,34% à 868,52 points, le SPI affichait un repli de 0,09% à 5297,36 points. Les deux grandes banques étaient, comme hier, dans le camp des perdants. UBS et Credit Suisse reculaient de 1,3% chacune. Les assurances n'étaient pas en reste. Swiss Life, ZFS et Swiss Re lâchaient respectivement 1,4%, 0,6% et 0,8%. Julius Bär se distinguait, avec un gain de 0,3%. Transocean (-1%) poursuivait sur sa lancée négative de Wall Street, où le titre à perdu près de 3% hier soir. Les cycliques Clariant(-1,5%), Richemont (-1,0%), Swatch (-1,0%) et Holcim (-0,8%) étaient également en baisse.Logitech perdait 1,1%. Le groupe vaudois compte un nouvel actionnaire important, si l'on en croit le "Tagesanzeiger", qui rapporte que le fonds américain Alliance Bernstein a acquis 4,5 millions d'actions Logitech, sans dépasser le seuil de 3% au-delà duquel une annonce est obligatoire. Le titre devrait aussi être pénalisé par des informations plutôt négatives sur le commerce de détail aux USA. Les poids lourds soutenaient les indices, à commencer par Roche (+1,0%), qui faisait mieux que Nestlé (+0,2%) et Novartis (inchangé à 53,35 franc).Au SPI, Infranor a annoncé le recrutement de l'actuel CFO de Leclanché, Christian Perrudet, qui occupera le même poste dès avril prochain. Le titre n'était pas encore traité. Leclanché reculait de son côté de 2,9%. Petroplus (-6,5%) restait sur sa tendance négative. L'analyste de Vontobel a mis en révision sa recommandation "hold" et son objectif de cours de 6,50 franc, au lendemain de l'annonce par le raffineur du gel de lignes de crédits par ses banques. Cela crée des incertitudes sur l'avenir, estime l'analyste Andreas Escher, qui ne voit à l'heure actuelle aucun motif pour entrer sur le titre. Swissmetal (-22,8%) reculait, l'action est très volatile depuis que l'on sait qu'il y a plusieurs offres de reprise pour le groupe en sursis concordataire. L'élément nouveau était, hier, l'annonce de la baisse de la participation du groupe d'actionnaires autour de Laxey Partners (dont le président Martin Hellweg et le CFO Arturo Giovanoli).Oridion (+7,7%) réagissait techniquement après un gros recul de plus de 35% suite à l'annonce de l'interdiction de vente de ses produits aux Etats-Unis. L'analyste de Vontobel réexamine autant sa recommandation ("buy") que l'objectif de cours (16,60 franc).Mondobiotech (+10,9%), Santhera (+7,1%) ou Cytos (+6,7%) faisaient aussi partie des gagnants. Tokyo: le Nikkei perd 0,20% au terme d'une séance amorphe L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé, hier, une séance sans ressort sur une perte de 0,20%, en l'absence de donneurs d'ordres et en raison de statistiques macroéconomiques peu encourageantes. L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 16,94 points pour s'afficher à 8423,62 points à la clôture. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part fléchi de 2,80 points (-0,39%), pour finir à 721,45 points. L'activité a encore été extrêmement faible, avec seulement 1 milliard de titres échangés sur le premier marché, un volume deux fois inférieur à celui d'une séance normale. Le repli d'autres places asiatiques a également pesé, ont souligné des courtiers. Parallèlement, le dollar avait tendance à décliner un peu vis-à-vis du yen, se situant aux environs de 77,8 yens à la fermeture du marché tokyoïte. Face à ce contexte, les valeurs ont évolué en ordre dispersé. Dans le domaine poids lourd de l'automobile, le titre Toyota a augmenté de 0,84% à 2527 yens. Les actions de ses concurrents Honda et Nissan ont pour leur part respectivement pris 0,13% à 2343 yens et 0,29% à 686 yens. Parmi les groupes d'électronique, l'action Sony a dévissé de 2,38% à 1354 yens tandis que celle de Panasonic a au contraire progressé de 0,16% à 642 yens. Le titre Sharp a pour sa part subi un plongeon de 3,23% à 688 yens en raison d'une amende pour entente sur les prix infligée par les autorités américaines à cet industriel nippon et à six autres fabricants asiatiques de dalles d'écrans à cristaux liquides (LCD) accusés d'entente sur les prix. L'action de l'exploitant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), la plus échangée du jour, a dévissé de près de 12% pour tomber à un plus bas historique en clôture, en raison de risques de nationalisation temporaire. Le titre est tombé à 186 yens en fin journée, soit une baisse de 25 yens (-11,84%) par rapport à son cours de fermeture de la veille. Elle a abandonné plus de 90% de sa valeur depuis l'accident du complexe atomique déclenché le 11 mars par le séisme et le tsunami qui ont dévasté le littoral nord-est de l'archipel. Quant à l'action très chahutée du groupe japonais d'appareils photo Olympus, elle a enduré un nouveau décrochage de 5,07% à 954 yens, victime de spéculations sur l'avenir de ce groupe en proie à un retentissant scandale financier depuis plus de deux mois et dont l'issue n'interviendra pas avant des semaines. Leïla S.
