Le groupe nucléaire français Areva et STX France (ex-Chantiers de l'Atlantique) ont annoncé leur association pour remporter des marchés dans le domaine de l'éolien marin en proposant une offre intégrée associant les turbines électriques off-shore d'Areva aux piliers et fondations de STX. Il s'agit pour nous d'optimiser l'association des fondations avec la turbine électrique, a souligné le président d'Areva Renouvelables Louis-François Durret lors d'une conférence de presse commune avec STX à Nantes. Cette coopération doit se concrétiser dès janvier 2013 avec la mise en commun des travaux d'ingénierie des deux groupes pour répondre à un appel d'offres pour un champ éolien en Europe du Nord sur lequel Areva est bien placé, a ajouté M. Durret. A terme, outre l'ingénierie des appels d'offres avec la coopération de leurs bureaux d'études respectifs, il s'agit de remporter des marchés, tant pour l'usine de fabrication des turbines électriques d'Areva au Havre que pour les fondations d'éolienne développées par STX France, basé à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a-t-il ajouté. Nous sommes des entreprises françaises, le but est de créer une filière industrielle française de l'éolien marin, des emplois en France, on s'est engagé à le faire et dans ce domaine la France peut rattrapper un certain retard grace à l'expertise d'Areva dans l'éolien en Allemagne, a ajouté M. Durret. La fabrication des piliers d'un champ d'éolien marin (environ 80 éoliennes) représenterait pour nous l'équivalent en heures de travail d'une commande de paquebot, a précisé pour STX France Frédéric Grizaud, directeur général de STX Solutions. Néanmoins, compte tenu de l'état d'avancement des appels d'offres visés, la phase de fabrication, si les marchés étaient remportés, n'interviendrait pas avant 2015 - 2017, ont précisé les deux responsables. En difficulté sur son marché de prédilection depuis dix ans, la construction des paquebots de croisière, STX France a développé depuis deux ans une filière destinée à investir la filière des énergies marines renouvelables en produisant notamment des fondations d'éolienne, des sous-stations électriques et des navires spécialisés. Depuis 2008, STX France, anciennement Chantiers de l'Atlantique, est en difficulté. Son carnet de commandes actuel se réduit à un paquebot pour le groupe allemand Hapag LLyod Croisières (livrable fin avril), à un autre pour l'Italien MSC (mi-mars 2013) et à deux navires militaires pour la Russie (2014 et 2015). Dernier grand chantier naval français, STX France compte 2.100 salariés et est détenu à 66% par STX Europe (filiale du sud-coréen STX Shipbuilding) et à 33% par l'Etat français.