Les positions sur les moyens d'éviter le "mur budgétaire" se sont rapprochées, avant-hier, aux Etats-Unis, Barack Obama ayant soumis de nouvelles propositions marquant une évolution significative de sa part, au sujet des impôts sur les revenus les plus élevés. Selon une source proche des négociations, le président démocrate propose désormais aux républicains de prolonger les exonérations d'impôts pour tous les contribuables, excepté ceux dont le revenu annuel est égal ou supérieur à 400 000 dollars.Barack Obama était jusqu'à présent inflexible sur un seuil de 250 000 dollars. Il reste toutefois bien loin de la position des républicains, qui rejettent toute hausse d'impôts pour les revenus inférieurs à un million de dollars. Le président a aussi fait un pas en direction des républicains en abaissant la part qu'il souhaite accorder à la hausse des revenus fédéraux dans le plan à 10 ans de réduction du déficit budgétaire. Il propose désormais 1 200 milliards de dollars de recettes supplémentaires contre 1 400 milliards précédemment. John Boehner, président de la Chambre des représentants et principal négociateur républicain, avance pour sa part le chiffre de 1 000 milliards de dollars. Sur le volet dépenses, Barack Obama, est prêt à accepter 1 220 milliards de dollars d'économies par le biais notamment d'une modification du mode de calcul de certaines prestations sociales revalorisées en fonction du taux d'inflation. Un porte-parole de John Boehner, a qualifié ces propositions de "pas dans la bonne direction", tout en insistant sur les divergences persistantes en matière de réduction des dépenses. "Nous espérons poursuivre les discussions avec le président afin de parvenir à un accord véritablement équilibré et qui s'attaque à notre problème de dépenses", a dit ce porte-parole, Brendan Buck. Signe supplémentaire qu'un accord semble désormais à portée de main, les propositions formulées par Barack Obama, ne constituent pas sa dernière offre, a dit cette même source proche des négociations. Barack Obama et John Boehner, se sont à nouveau rencontrés, avant-hier, à la Maison blanche et leurs collaborateurs respectifs ont jugé qu'un accord était en train de prendre forme. Le président démocrate et les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, doivent s'entendre d'ici le 31 décembre pour éviter une hausse des impôts et une baisse des dépenses fédérales, toutes deux automatiques, qui créeraient un choc susceptible de plonger l'économie américaine dans la récession. La balance des flux de capitaux aggrave son déficit en octobre La balance américaine des flux de capitaux investis à long terme a de nouveau basculé dans le rouge en octobre et enregistré son plus lourd déficit depuis plus de trois ans, selon des chiffres publiés par le département du Trésor. Le déficit a atteint 20,6 milliards après avoir déjà plongé à 18,5 milliards en septembre. En août, le ministère avait pourtant enregistré un excédent de plus de 72 milliards de dollars. Le solde négatif de cette balance traduit le fait que les Etats-Unis attirent moins de capitaux investis à long terme chez eux qu'ils n'en investissent à l'étranger. Selon les données du gouvernement, qui ne sont pas corrigées des variations saisonnières, les obligations du Trésor américain qui avaient connu une légère désaffection en septembre ont pourtant de nouveau attiré les investisseurs. Les acheteurs étrangers ont davantage acheté ces titres qu'ils n'en ont vendus en octobre, débouchant sur un excédent de 7,6 milliards après un plus bas historique en septembre et un déficit de 18,3 milliards. D'octobre 2011 à octobre 2012, la balance américaine des flux de capitaux investis à long terme reste par ailleurs largement excédentaire, à 277,8 milliards de dollars, en progression de 13,1% sur un an. Le ministère indique d'autre part que les investisseurs de Chine ont en octobre très légèrement augmenté (+0,5%) leur exposition à la dette de l'Etat fédéral américain par rapport au mois précédent. Ils confortent leur statut de premiers détenteurs étrangers d'obligations du Trésor des Etats-Unis, avec des avoirs qui atteignaient 1.298 milliards de dollars fin septembre, devant les Japonais (1 134 milliards de dollars) et les investisseurs d'un groupe de quinze pays exportateurs de pétrole (266 milliards de dollars). Recul inattendu de l'indice d'activité Empire State La baisse de l'activité manufacturière de New York s'accélère, selon l'indice Empire State de décembre publié par la banque centrale américaine (Fed). Négatif pour le cinquième mois d'affilée, cet indice recule de 2,9 points par rapport à novembre, pour s'établir à -8,1. La prévision médiane des analystes donnait au contraire un rebond de l'Empire State au-dessus de zéro, à 2,0, niveau qui aurait témoigné d'une légère reprise de l'activité manufacturière régionale. Le recul de l'indice de décembre résulte d'une forte baisse de ses composantes mesurant les commandes nouvelles, les envois de marchandises, la main-d'œuvre employée et le temps de travail moyen des employés, indique la Fed dans un communiqué. L'indice Empire State mesure la perception que les industriels de la deuxième région de la Réserve fédérale (couvrant l'ensemble de l'Etat de New York, le Nord du New Jersey et le Sud-Ouest du Connecticut) ont de leur activité et de la conjoncture. Il était passé sous zéro en août, après neuf mois consécutifs en terrain positif, et était tombé en septembre à -10,4, son niveau le plus faible en près de deux ans.