Les jours passent et les négociations traînent entre la Maison-Blanche et les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, le président Barack Obama, le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, le président de la Réserve fédérale (Fed), Ben Bernanke, et les agences de notation Moody's et Standard & Poor's ont pourtant prévenu : une situation de défaut de paiement des Etats-Unis aurait de graves conséquences économiques pour le pays et pour le monde entier. L'accord sur le relèvement du plafond de la dette américaine sera-t-il trouvé avant le 2 août ? Par-dessus le problème de la dette, c'est un bras de fer politique qui se joue depuis plusieurs semaines à Washington. Les républicains sollicitent du président américain qu'il s'engage à réduire les dépenses de l'Etat fédéral en contrepartie du relèvement du plafond de la dette. Barack Obama a accepté ce principe et était prêt, début juillet, à accepter un plan de réduction du déficit de 4 000 milliards de dollars sur dix ans qui incluait 3 000 milliards de coupes budgétaires et 1 000 milliards de recettes fiscales, ce qui est inacceptable pour l'opposition, qui ne veut pas entendre parler de hausses des impôts. Le précurseur des jeunes élus soutenus par la mouvance du Tea Party, semblant même parfois prendre la place de John Boehner, le président de la Chambre, Eric Cantor, élu de Virginie et numéro 2 du groupe républicain à la Chambre des représentants. Ces derniers sont arrivés au Congrès en janvier avec la ferme intention de réduire les dépenses du gouvernement et sont, idéologiquement, opposés à toute augmentation de la pression fiscale. " Cela n'a aucun sens de faire souffrir davantage les Américains avec des impôts plus élevés dans une économie comme celle-ci ", a estimé M. Cantor, vendredi 8 juillet. " Nous n'allons pas augmenter les impôts, nous n'avons pas les voix pour augmenter les impôts ici ", a-t-il de nouveau affirmé, lundi 11 juillet.