L'épidémie de fièvre aphteuse qui sévit actuellement en Grande Bretagne inquiète plus d'un notamment les Algériens qui ont pendant longtemps importé des produits de ce pays. Dans ce contexte, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a tenu à rassurer encore une fois la population en réaffirmant que l'Algérie n'importe plus de viande de la Grande-Bretagne depuis 1996, année d'avènement de la maladie de al vache folle. Par ailleurs, de mars à juin 2007, une campagne de vaccination contre la fièvre aphteuse de type O (celle même qui a touché les bovins de la Grande-Bretagne), a concerné nos bovins. Aussi, une instruction a été donnée pour un contrôle rigoureux au niveau des frontières.Une note été adressée à tous les postes frontaliers pour une plus grande vigilance. Il serait utile de rappeler que la première réaction de l'Algérie face l'apparition de ces maladies intervient souvent sous forme d'interdiction de l'importation en provenance des pays infectés. L'Algérie a déjà suspendu en 2006 ses importations de viandes en provenance du Brésil et de l'Argentine, par mesure de précaution, en raison de la présence de la fièvre aphteuse dans ces deux pays. Dans le cadre des dispositions de prévention contre la fièvre aphteuse, l'Algérie a décidé de suspendre l'importation des viandes congelées à partir du Brésil et de l'Argentine. Des cas d'infection par cette fièvre ont été enregistrés dans les deux pays. Le Brésil est spécialement considéré parmi les pays les plus concernés par l'exportation de viande bovine congelée vers l'Algérie. Les pouvoirs publics ont suspendu l'importation des viandes bovines congelées après que l'Argentine et le Brésil aient signalé des cas de fièvre aphteuse chez-eux. L'Algérie a demandé aux pays fournisseurs de viande vers l'Algérie de suspendre leurs exportations, à l'instar des pays européens qui ont suspendu ce genre de commerce après la découverte de cas de vache folle dans d'autres pays. L'Algérie avait suspendu également en 2003, ses importations de viandes canadiennes après la découverte du premier cas de vache folle. Les autorités canadiennes ont entrepris au début de l'année 2006 des efforts inouïs pour convaincre la partie algérienne de lever l'embargo sur les vaches canadiennes. L'Algérie a fini par accepter d'importer des vaches fécondes une fois les risques liés à la vache folle écartés. La prévention est donc le moyen le plus efficace au départ pour lutter contre les maladies animales qui sont souvent des pathologies contagieuses. La fièvre aphteuse, de par sa grande contagiosité, est une maladie qui entraîne des conséquences économiques considérables. En plus des pertes dues à la mortalité des jeunes animaux, à la baisse, voire à l'arrêt de la production laitière, à l'arrêt de la culture attelée, elle induit systématiquement l'interdiction du commerce d'animaux et de leurs produits avec la région ou le pays qui en est victime. L'apparition d'un foyer de fièvre aphteuse oblige à prendre des mesures de lutte dont le coût est fort élevé. À cela, il convient d'ajouter le montant de la compensation aux éleveurs quand elle existe. À titre d'exemple, et bien que les systèmes de production ne soient pas comparables, le coût de la récente épizootie de fièvre aphteuse survenue en 2001 au Royaume-Uni, a été estimé à 12,2 milliards, de dollars américains.
