EDF a reçu l'accord du gouvernement pour signer un partenariat nucléaire avec le chinois China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC) et Areva fin 2012, affirme le directeur de la production d'EDF Hervé Machenaud dans un entretien publié au Parisien-Aujourd'hui en France. Le Canard enchaîné a rapporté que l'Inspection générale des Finances a ouvert une enquête sur les conditions dans lesquelles le P-DG d'EDF Henri Proglio a signé en novembre 2011 un premier projet d'accord-cadre avec CGNPC sans Areva. Selon Hervé Machenaud, l'accord final entre EDF, CGNPC et Areva a reçu fin septembre "l'accord explicite" du gouvernement. "D'abord, cet accord a été signé en marge d'une grande réunion du C8. C'est seulement à la suite du Comité de la politique nucléaire (CPN) de fin septembre que nous avons eu l'accord explicite du gouvernement", indique le directeur de la production de l'électricien. Cet accord n'a été rendu public qu'en novembre, EDF et Areva ayant confirmé alors des informations de presse. Interrogé sur l'existence d'une enquête de l'Inspection générale des Finances, Hervé Machenaud répond qu'il n'a "aucun élément là-dessus". Selon la presse, l'enquête de l'IGF porterait sur les transferts de technologies accordés par EDF à la Chine dans le cadre d'un premier accord-cadre signé fin 2011 et qui n'associait pas Areva. Le Nouvel Observateur avait dévoilé en avril des extraits de ce projet d'accord, laissant entendre qu'Henri Proglio était prêt à livrer des secrets du parc nucléaire français aux Chinois, dans l'espoir de s'allier les seuls électriciens du monde qui continuent à construire des réacteurs. "Les conditions de collaboration entre la France et la Chine sont transparentes", déclare Hervé Machenaud, estimant "infondées" les craintes de transferts de technologie. Le dirigeant d'EDF confirme toutefois qu'un premier accord entre EDF et CGNPC sur la construction de centrales nucléaires avait été finalisé fin 2011 mais qu'il avait été bloqué ensuite par le gouvernement, au motif qu'Areva n'y était pas associé. Prié de se prononcer sur les prochaines étapes de l'accord de fin 2012, Hervé Machenaud répond: "Montrer du doigt nos partenaires chinois ne crée pas un environnement psychologique favorable".