Dans une intervention très remarquée à la troisième rencontre "Forum de l'avenir" qui se tient à Amman (Jordanie), le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh a insisté sur la nécessité de rattacher le développement aux droits de l'homme. M. Louh estime en effet, que "la promotion et la protection des droits de l'homme devra englober également le droit au développement en tant que base des autres droits qui favorisent la construction de sociétés démocratiques modernes". Le président de la délégation algérienne a souligné, dans ce contexte, que les mutations effrénées, que connaît le monde, exigent des réformes qui "doivent émaner de l'intérieur" précisant que "la démocratie n'est pas une ordonnance unifiée et prête à être exportée d'une société à une autre". Par ailleurs, M. Louh a rappelé que le développement des réformes en cours et la construction de la démocratie dans différents pays "sont étroitement liés à un développement d'un ordre mondial plus juste et plus équilibré ainsi qu'une liberté qui repose sur la légalité internationale". Evoquant les réformes engagées par l'Algérie depuis 1999, sous la direction du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, le ministre a indiqué que les grands chantiers de réformes ont réalisé de grandes avancées. "Des réformes radicales ont été engagées au niveau du Conseil supérieur de la magistrature afin de garantir l'indépendance de la justice", a-t-il souligné à cet effet, précisant que le système législatif national a été révisé de façon à garantir la consolidation, la promotion et la protection des droits de l'homme et la lutte contre la corruption. Il a affirmé, à ce propos, que l'Algérie figure parmi les rares pays qui ont signé la convention internationale relative à la lutte contre la corruption. Outre les réformes engagées dans le système éducatif, la réforme des missions et des structures de l'Etat, ainsi que la réforme du système bancaire et les réformes économiques, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a rappelé la dernière expérience de l'Algérie concernant le Pacte national économique et social conclu entre le gouvernement, l'UGTA et les organisations patronales. Les participants ont rendu public à l'issue des travaux de cette rencontre, un communiqué dans lequel ils ont réaffirmé leur engagement à poursuivre la coopération afin de réaliser les objectifs escomptés par cet important dialogue, à renforcer le partenariat et à soutenir les réformes émanant de l'intérieur. Les participants ont également affirmé, en outre que leur appui aux réformes dans la région du Moyen Orient sera tout aussi important que leur appui à un règlement juste, global et pérenne du conflit arabo-israélien dans le cadre de la mise en oeuvre du processus de paix dans cette région, des résolutions n° 242 et 338 du Conseil de sécurité et de l'initiative de paix arabe. Ils ont, en outre réitéré leur engagement vis à vis de la Feuille de route ainsi que l'importance de la réalisation de l'objectif de deux Etats viables, israélien et palestinien, cohabitant dans la paix et la sécurité, grâce à des négociations entre les deux parties. Les participants ont enfin exprimé leur inquiétude devant l'escalade, en Irak, et réitéré l'importance du dialogue et de la réconciliation nationale dans la stabilité et la sécurité en Irak.