Les mécanismes de l'emploi aussi bien sur le plan organisationnel que réglementaire seront entièrement réformés. Outre la révision du CPE, un décret portant promotion de l'emploi est actuellement en phase de préparation. Le département ministériel en charge du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale s'attelle à réformer entièrement les mécanismes de l'emploi aussi bien sur le plan organisationnel que réglementaire. C'est du moins ce que rapporte le Forum des chefs d'entreprise (FCE) dans sa dernière lettre d'information, en évoquant une rencontre avec le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, qui s'est tenue en mai dernier. La lettre du forum ne donne pas de précisions sur le contenu de cette réforme. Cependant, souligne le Forum des chefs d'entreprise, “la réforme prendra en compte le nouvel environnement économique national à la lumière des préoccupations de tous les acteurs de la société”. “Et c'est justement dans ce cadre que s'inscrit le rattachement de l'emploi au ministère du Travail et de la Sécurité sociale”, note le forum. Et d'ajouter : “Celui de la Solidarité s'occupera uniquement et exclusivement des dépenses de l'Etat en matière de solidarité.” Concernant l'emploi, le ministre, indique le forum, annonce un plan d'action de lutte contre le chômage. Dans ce cadre, un décret portant promotion de l'emploi est actuellement en phase de préparation. Il prévoit des baisses sur les charges sociales de l'employeur afin de l'inciter à recruter davantage. Cette baisse est liée à la nature de l'emploi offert. M. Hamiani, président du FCE, a salué la décision des allégements des charges sociales qui a pour objectif final celui d'encourager la création d'emplois. Pour lui, il ne s'agit pas seulement de créer plus d'emplois mais également d'offrir des emplois durables. À ce titre, il met l'accent sur le problème avec la formation qui, selon lui, ne répond pas aux besoins du marché du travail. Le texte, souligne la lettre du forum, prévoit par ailleurs des bonus dans le cas d'un recrutement important. “Cette action est de nature à encourager non seulement le recrutement de jeunes chômeurs mais également à diminuer la fraude en matière de déclaration à la Sécurité sociale”, estime le FCE. Selon les statistiques, c'est au niveau des petites entreprises que le phénomène du travail au noir est le plus présent. En revanche, les grandes entreprises sont très respectueuses de la loi en matière de déclaration à la Sécurité sociale. La dernière enquête de l'ONS a révélé que 4,5 millions de travailleurs ne bénéficient d'aucune couverture sociale, soit 53,1% de la population occupée. Révision du code du travail : davantage de flexibilité “L'autre grand chantier sur lequel travaille le ministère est en rapport avec la révision du code du travail”, indique le FCE sans donner de précision. La seule indication est la disponibilité du ministre à “prendre en compte les préoccupations des partenaires économiques” en annonçant, qu'“il sera apporté davantage de flexibilité à l'importante loi qui régit le monde du travail”. Le Forum des chefs d'entreprise, qui a été sollicité à apporter sa contribution, a remis une série de propositions. La question du week-end n'a pas été occultée. Dans ce cadre, le ministre a apporté des précisions très claire. Tayeb Louh a souligné le caractère net et clair de la loi. Celle-ci, pour la précision, et plus précisément le décret n° 82-184 du 15 mai 1982 relatif aux repos légaux, indique que “le jour normal du repos hebdomadaire correspondant aux conditions de travail ordinaires est fixé à vendredi”. Le texte précise que dans les secteurs d'activité où l'horaire hebdomadaire de travail est réparti sur cinq jours, les journées de repos hebdomadaires sont fixés comme suit : le deuxième jour de repos hebdomadaire des services administratifs est le jeudi et le deuxième jour de repos hebdomadaire des unités économiques de production est le samedi.La problématique du week-end en vigueur en Algérie a toujours été au centre des préoccupations soulevées par le Forum des chefs d'entreprise depuis sa création, estimant que l'organisation actuelle du travail, en Algérie, dans sa relation avec l'étranger n'est pas efficiente. Meziane Rabhi