Dans un message adressé aux cadres et militants du Rassemblement national démocratique, M. Ahmed Ouyahia, qui avait occupé le poste de SG du RND depuis 1999, a annoncé, jeudi dernier, sa démission de ce poste. M. Ouyahia a expliqué, dans cette lettre, que cette démission est intervenue après avoir procédé à une évaluation de la situation actuelle du parti. Il a ajouté avoir argumenté de manière sincère sa décision, souhaitant, à ce titre, que le RND retrouve le plus rapidement possible la confiance et la sérénité. M. Ouyahia a également appelé les dirigeants du parti à veiller à ce que tous les membres du Conseil national soient présents lors de la prochaine session de cette instance du parti. Une démission pour préserver l'unité du parti M. Ouyahia a indiqué, également, que sa démission du poste de secrétaire général du RND, avait pour motif la préservation de l'unité du parti. "Ma décision sera peut-être amère pour certains parmi vous et je sollicite leur indulgence et leur compréhension, car ma démission n'est pas au service d'un agenda personnel comme pourraient le prétendre certains, son seul motif étant la préservation de l'unité de notre parti dont je demeurerai militant", a écrit M. Ouyahia. Et d'ajouter que "c'est en étant uni que le RND continuera de progresser et de servir l'Algérie novembriste, républicaine et démocratique pour laquelle il milite". "La préservation de cette unité de notre Rassemblement est donc le devoir premier de chacun de nous", a-t-il dit. Il a, en outre, formé l'espoir que sa démission amènera les acteurs du mouvement qui s'est dressé contre lui, à "cesser toute action parallèle au niveau des structures de base et à aller vers une réunion du Conseil national regroupant uniquement sa composante dégagée par le Congrès et de mettre en œuvre les dispositions pertinentes du Statut et du Règlement intérieur du parti". Dans son message aux militants du RND, M. Ouyahia a précisé qu'il considérait que sa démission prendra effet le 15 janvier, "de sorte à éviter une longue vacance administrative du poste de secrétaire général, et, en outre, à permettre aux bonnes volontés au sein du parti de se concerter avant la réunion du Conseil, sur le choix d'un Secrétaire général intérimaire", a-t-il expliqué. "Je démissionne également en ce moment précis car je suis convaincu que la poursuite de ma mission jusqu'à la tenue du 4ème Congrès ordinaire avant juin prochain, aura pour conséquence de faire perdurer un climat de tension qui n'est pas souhaitable", a-t-il fait savoir. Il a indiqué aussi avoir annoncé sa démission avant la prochaine session du Conseil national, afin que cette instance "puisse mettre en œuvre les dispositions de l'article 46 du statut du parti, qui habilite cette instance notamment à désigner un secrétaire général intérimaire". "J'annonce cette décision directement aux militants car, conformément aux textes fondamentaux du Parti, le Conseil national n'est pas habilité à se prononcer sur mon mandat qui émane du Congrès", a expliqué M. Ouyahia. Il a indiqué, par ailleurs, que la crise avait entaché le climat et l'image du parti lors du Conseil national tenu à la fin mai 2012, soulignant, cependant, que la grande majorité des membres de ce Conseil avait fait prévaloir la sagesse pour permettre au parti de préparer sereinement sa participation aux dernières élections locales. "C'est d'ailleurs ce même souci qui m'a imposé le silence sur cette crise jusqu'à ce jour", a-t-il poursuivi. "L'objet de mon propos n'est pas de juger qui que ce soit, ni même de répondre aux attaques parfois blessantes dont j'ai été l'objet. Il s'agit pour moi en ma qualité de secrétaire général, de dresser des constats et d'en tirer quelques conclusions", a-t-il fait savoir. Le SG intérimaire sera désigné le 17 janvier Le Conseil national du RND se réunira le 17 janvier à Alger pour la désignation d'un secrétaire général du parti par intérim, en remplacement d'Ahmed Ouyahia dont la démission prendra effet le 15 janvier, a-t-on appris auprès du Bureau national du RND. A cet effet, les membres du Conseil national afflueront, à partir du 16 du mois courant, des wilayas pour élire un bureau appelé à diriger les travaux du Conseil national et procéder également, soit à la désignation par "consensus" ou par "vote" d'un secrétaire général par intérim, en attendant la tenue, le mois de juin prochain, du 4ème congrès, a précisé la même source.