La production de lait en sachet est maintenue, et il n'y aura pas de pénurie les prochains mois. C'est ce qu'a affirmé, hier, à Oran, le président de la Fédération nationale de l'industrie agroalimentaire, de l'agriculture et de la pêche, M. Ziani Abdelouahab. "Il n'y aura pas de rupture d'approvisionnement (du marché), y compris durant le mois de Ramadhan", a assuré le même responsable, en marge d'un regroupement régional des producteurs privés des régions ouest et sud-ouest du pays. "Le niveau de production ne sera pas réduit", a ajouté M. Ziani qui a déploré, cependant, ''les augmentations de prix'' signalées par les consommateurs. Ces augmentations des prix du lait sont, selon lui ''le fait de la spéculation''. Il a, en outre, mis hors de cause les producteurs et les distributeurs dans cette tendance haussière des prix du lait, tout en rappelant que le prix du litre de lait en sachet a été fixé, par décret du ministère du Commerce, à 25 dinars. S'agissant des subventions de l'Etat, M. Ziani a indiqué que l'ensemble des opérateurs économiques de la filière lait ont été payés pour les mois de mars, avril et mai derniers. Pour les mois de juin et juillet, le retard accusé dans le paiement des subventions est dû notamment à "la lourdeur du mécanisme administratif en vigueur", a-t-il précisé. ''L'allégement de ce mécanisme fera l'objet d'une rencontre avec le ministre du Commerce, prévue début septembre prochain", a-t-il souligné. Le ministre du Commerce avait rappelé, il y a quelques jours, que le gouvernement octroyait 15 dinars par litre, une prise en charge du différentiel nécessaire pour assurer l'équilibre des entreprises. Le montant des subventions est estimé à quatre milliards de dinars. "Nous essayons désormais de négocier avec le gouvernement un seuil plus élevé pour Juin (21 DA) et juillet (25 DA) pour le litre de lait". M. Ziani a indiqué enfin que "toutes les laiteries du pays travaillent. Aucune n'est à l'arrêt. Celles de Béjaïa avaient certes des difficultés mais elles ont fini par reprendre". "Quitte à nous endetter un moment, il ne faut pas que la chaîne de fabrication soit perturbée". Cet optimisme est né de l'engagement des pouvoirs publics de dégager l'argent. "Seulement, les mécanismes d'étude de nos revendications ne dépendent pas du seul ministre du Commerce", explique-t-il. Affiliée à la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), la filière lait regroupe 78 entreprises privées à travers le pays dont la production annuelle est globalement de 4,5 millions de litres de lait. Elles assurent les besoins des deux tiers de la consommation nationale, le reste étant compensé par les dix entreprises publiques.